Aveyron : Nicolas Rigot-Muller s'est installé dans le fauteuil de procureur de la République

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  • Le procureur Nicolas Rigot-Muller (debout, à gauche).
    Le procureur Nicolas Rigot-Muller (debout, à gauche). ML
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CYRIL CALSINA

Le nouveau magistrat remplace Olivier Naboulet qui est parti pour Agen (Lot-et-Garonne). 

Robin Planès, à la tête du tribunal judiciaire de Rodez, a présidélundi 26 septembre, à Millau, l’audience solennelle de rentrée. Dédiée à l’installation et à la présentation de trois magistrats, elle mettait à l’honneur Nicolas Rigot-Muller, nouveau procureur, mais aussi Isabelle Martinez, juge des contentieux et de la protection, et Laura Galliussi, juge des enfants.

"Vous avez bien fait de choisir l’Aveyron"

Installés dans la chambre du conseil, à l’écart, les trois impétrants n’ont fait leur entrée qu’après l’annonce de l’arrivée de quatre greffières ayant pris leur fonction cette année. Le protocole respecté à la lettre, la parole était donnée à la directrice de greffe adjointe pour lecture des nominations par décret du Président de la République, puis à Esther Paillette, substitut du procureur. Celle-ci soulignait sa joie d’intervenir en Sud-Aveyron, "dans ce lieu si symbolique incarnant la primauté du droit sur la force, du collectif sur l’individuel, de la règle sur la fondation. Symbolique aussi parce qu’il incarne l’accès au droit, la proximité de service rendue au justiciable : une priorité du procureur de la République Olivier Naboulet (parti comme substitut général près de la cour d’Agen, NDLR). Il a fait en sorte que, sur ce territoire, soient développés des lieux de justice où les délégués du procureur, où l’Adavem (Association départementale d’aide aux victimes et de médiation) ont pris en charge les victimes […] M. Nicolas Rigot-Muller, le parquet est enthousiaste de vous accueillir. Vous avez bien fait de choisir l’Aveyron".

"Je suis un artisan du rôle classique de ma fonction"

Elle revenait ensuite sur un quotidien compliqué dans les couloirs des palais : "Depuis de nombreuses années, la demande d’un cinquième parquetier a été faite. Nous avons fait le constat difficile que nous ne parvenions plus à exercer correctement nos missions : nous ne répondons plus aux enquêteurs dans des délais raisonnables ; nous ne parvenons plus à aller à l’audience en préparant correctement nos dossiers… C’est dans ce contexte que la décision de supprimer des audiences a été prise. Elle a été compensée par une nouvelle que nous attendions depuis onze ans : la création d’un cinquième poste. Il va voir, nous l’espérons, bientôt le jour et c’est grâce à la mobilisation d’Olivier Naboulet."

Enfin, Nicolas Rigot-Muller, 49 ans, qui incarnera la gouvernance "bicéphale" de la hiérarchie judiciaire dans le département avec Robin Planès, se qualifiait de "procureur garant de la légalité, de la proportionnalité et de la qualité de l’enquête. Je suis un artisan du rôle classique de ma fonction". Et de conclure : "Je suis un procureur épicurien. Non pas que je vienne juste pour abuser de la bonne chère aveyronnaise, mais l’épicurisme qui plaît davantage à la chancellerie entre frugalité (se satisfaire de ce qu’on a) et l’action de proximité (ne pas prétendre de changer le monde, mais au moins son environnement)."

Millau, "épicentre judiciaire" du jour

En introduction, Robin Planès, président du tribunal judiciaire de Rodez, a fait remarquer : "À titre exceptionnel, cette audience ne se tient pas au siège de notre juridiction départementale. Pourquoi cela ? L’explication simple serait de dire que notre salle est actuellement occupée par une session d’assises (lire en p. 3, NDLR) mais, l’explication plus profonde, chacun la devine, chacun la perçoit : à quelques jours près, nous sommes dans la 12e année qui a suivi la fermeture du tribunal de grande instance de Millau.

Loin de moi l’idée de raviver des cicatrices encore bien présentes liées à cette réforme de la… on ne doit pas prononcer le nom (carte judiciaire, NDLR). Cela fait donc au moins 12 ans que ce beau palais n’avait pas installé de nouveaux magistrats. Or, les Aveyronnais sont attachés au 12. Symboliquement, il nous est apparu opportun et approprié d’être ici aujourd’hui, en faisant du Sud-Aveyron l’épicentre judiciaire de cet événement."

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