Villefranche-de-Rouergue. Aveyron : fenêtres béantes et grandes fissures avant l’hiver à la maison des Delpech, victime de la sécheresse

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  • Alors que l’hiver arrive et que les températures commencent à baisser, les fenêtresdes Delpech ne se ferment plus.
    Alors que l’hiver arrive et que les températures commencent à baisser, les fenêtresdes Delpech ne se ferment plus.
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Si les températures ont enfin bien baissé, le fantôme de la canicule continue de hanter la maison des Delpech, victime de la sécheresse. Leur foyer villefranchois continue de se détériorer et la famille attend les décisions de l’État.

La maison datant de 1952 de René, Marinette et Éric Delpech en aura vu passer des canicules et des sécheresses depuis le temps. Pourtant, cet été 2022 aura été fatal pour cette bâtisse du quartier des Gravasses à Villefranche-de-Rouergue. Dès juillet, le couple et leur fils s’étaient alarmés de voir apparaître des fissures sur la façade de la maison et dans leurs chambres. Ils avaient rapidement voulu prendre le problème à bras-le-corps auprès de la mairie pour pouvoir contacter leur assurance et réparer ce que l’été avait brisé (lire notre édition du 18 septembre).

Du plafond aux fenêtres en passant par les escaliers, les fondations de la maison étaient couvertes des coups de chaleur dramatiques qu’avait connus le pays. "En 2003 la maison n’a quasiment pas bougé mais là c’est très différent", constate René. "Cette maison est fondée sur de l’argile, il suffit que les nappes phréatiques bougent, que la sécheresse soit trop importante et c’est tout notre foyer qui en pâtit", ajoute son fils Éric qui vit avec ses parents au rez-de-chaussée. De son côté, il voit le plâtre du plafond de sa chambre partir peu à peu tandis que sa fenêtre ne se ferme plus. La maison, comme hantée, avait déjà bien bougé.

Aujourd’hui, si du côté de la mairie, le dossier a été envoyé, la famille Delpech doit attendre désormais les décisions du ministère tandis que l’hiver arrive. "Les fenêtres ne se ferment plus, nous sommes obligés de les laisser grandes ouvertes et les fissures s’agrandissent", explique aujourd’hui Éric qui passe encore des heures avec la préfecture pour tenter de faire avancer les choses.

"Tout craque"

"Rien n’avance, on ne peut rien faire et les températures vont baisser… En plus, pour ne rien arranger, il ne pleut pas donc la maison continue de bouger. Le plafond, les murs… Tout craque. Même si la maison ne devrait pas tomber, on ne peut pas vivre décemment comme cela", ajoute-t-il. La maison des Delpech n’est pas la seule du quartier à avoir été touchée par la sécheresse. Leur voisin, Gilbert Szaban constate les mêmes difficultés sur son foyer. Une dizaine de dossiers ont été pris en compte par la mairie. Fatigué, Éric Delpech, lui attend encore… "on ne peut rien faire sans l’assurance, c’est financièrement trop important", avoue-t-il avant de conclure, sans trop d’espoir "qu’en 2018, l’État n’avait pas déclaré la sécheresse comme catastrophe naturelle… Mais en 2018, on n’avait rien eu. Là c’est sans précédent".

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