Les Restos du cœur organisent une collecte dans tout l'Aveyron ce samedi 15 octobre
La campagne d’hiver des Restaurants du cœur débutera le 21 novembre. Une grande collecte est organisée ce 15 octobre dans les magasins en prévision d’un nombre de repas servis qui est déjà en hausse dans le département.
L’hiver s’annonce rude pour les Restaurants du cœur. L’association enregistre déjà une augmentation de 47 % de repas servis. Outre les réfugiés ukrainiens qui représentent 8,5 % de cette hausse, les bénévoles accueillent de nouvelles personnes en situations précaires. "Il faut vraiment les rassurer. Ils viennent quand ils n’ont plus rien à manger pour le lendemain ou pour nourrir leurs enfants le soir même", constate Aline Rivière, présidente de l’antenne aveyronnaise. Il n’y a pas de profil type des nouveaux bénéficiaires. Ce sont des retraités percevant de petites pensions, des familles monoparentales, des jeunes que leurs parents ne peuvent pas aider ou des bénéficiaires des minima sociaux.
Les stocks de la collecte nationale de mars dernier se tarissent. Les dons des entreprises ne compensent pas l’affaiblissement des denrées. "On a une diminution de la ramasse, déplore Aline Rivière. C’est dommage car ça diversifie ce que l’on peut donner." Pour pallier ce manque, une collecte départementale est organisée samedi 15 octobre dans les magasins habituels. "Deux ou trois lieux ne seront pas collectés. Nous n’avons pas beaucoup de "bénévoles d’un jour" , comme pour la collecte nationale", prévient Jacques Delmas, responsable de cette mobilisation aveyronnaise. Les moyens logistiques étant restreints, il veut limiter les opérations de tri. D’autant plus qu’ils n’ont pas trouvé de local suffisamment grand et adapté à la tâche.
En mars dernier, ils avaient mis une semaine pour trier près de cinquante-sept tonnes de nourritures dans un local de 600 m2. L’association espère aujourd’hui récolter quinze ou vingt tonnes de vivres. Afin d’optimiser la quête, elle cible certaines denrées dont les stocks sont au plus bas : riz, semoule, conserve de légumes, produits bébés ou conserves de poissons.
Le poids économique de l’association représente deux millions d’euros, entre le bénévolat et les kilos de denrées alimentaires distribués, 465 000 l’an passé. Elle compte un entrepôt, dix centres fixes et un itinérant, ainsi que des véhicules pour les tournées. Cet hiver les Restos aveyronnais seront pris en étau entre des personnes accueillies toujours plus nombreuses, et de coûteuses factures énergétiques. "Coluche espérait que ça durerait un ou deux ans. Mois j’espère être au chômage bientôt, mais je n’y crois pas trop", conclut pessimiste, la présidente aveyronnaise craignant une aggravation de la précarité de certaines familles.
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