Rodez. Usine Sam à Viviez : les dossiers de 283 anciens salariés devant les Prud’hommes

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  • L’avocat des plaignants ainsi que leurs représentants,  ce lundi devant le tribunal.
    L’avocat des plaignants ainsi que leurs représentants, ce lundi devant le tribunal. Centre Presse Aveyron - X. B.
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Xavier Buisson

Ce lundi 24 octobre aa marqué le début d’un marathon judiciaire de plusieurs mois pour les ex-salariés de l’usine de Viviez.

Ce lundi 24 octobre marquait le début d’un marathon judiciaire pour 283 ex-employés de Sam.

Licenciés en décembre 2020, 283 anciens salariés de l’usine Sam de Viviez ont déposé le 21 juin dernier leurs dossiers, attaquant devant le tribunal des Prud’hommes les mandataires et liquidateurs représentant Jingjian mais aussi Renault et l’une de ses filiales. Ils reprochaient à Jingjian une "fraude de gestion" et des "licenciements sans cause réelle et sérieuse" et à Renault et l’une de ses filiales des faits de "co-emploi".

Ce lundi, l’avocat des plaignants ainsi que leurs représentants syndicaux étaient présents devant le tribunal de Rodez pour la toute première des audiences, comme l’explique Me Fréchin : "Cet après-midi (hier, lundi 24 octobre, NDLR) va se tenir une audience de conciliation. Toute procédure d’audience prud’homale commence par une audience pendant laquelle on essaie de mettre d’accord les parties. Si on n’y arrive pas, on établit un calendrier. Ça va s’étaler sur plusieurs mois et, à la fin, s’il n’y a pas de conciliation possible même après ces échanges de pièces, les affaires seront plaidées. Si nous parvenions à un accord, ça serait bien pour tout le monde, y compris pour Renault… et surtout pour Renault".

"Des gens décidés, ils ne vont pas lâcher"

Le représentant syndical et secrétaire départemental de la CGT David Gistau a profité de l’occasion pour rétablir une "vérité", puisque contrairement à ce qu’a affirmé dernièrement Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie) à Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT), la situation des anciens employés est loin d’être réglée.

Seules 210 en situation de retour à l'emploi sur 333 licenciements

"Actuellement, sur les 333 personnes licenciées, seules 210 sont en situation de retour à l’emploi… dont 57 en CDI", a affirmé ce lundi David Gistau.

"Les anciens salariés, aujourd’hui, sont toujours dans la même optique, ils veulent aller jusqu’au bout. On a affaire à des gens décidés, ils continuent à l’être. Ils sont courageux, obstinés, ils ne vont pas lâcher… et c’est une très bonne chose !", a poursuivi Me Fréchin.

Étant donné le nombre de plaignants dans cette affaire, plusieurs mois seront vraisemblablement nécessaires à son traitement. Il aurait été envisagé qu’elle soit délocalisée à la salle l’Athyrium d’Onet-le-Château, notamment au moment du jugement qui nécessitera l’appel des 283 plaignants.

Prochain rendez-vous le 13 mars pour une audience de "mise en état" au cours de laquelle sera demandé un renvoi pour une audience de plaidoirie, ce qui acterait, sans évolution d’ici-là, la fin totale de toute opportunité de conciliation.

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Les commentaires (1)
Rioloriolo Il y a 1 année Le 25/10/2022 à 18:37

Encore une fois de plus, la CGT trahie les salariés de la Sam, 
nous avons des informations sûre et vérifiée, que Renault souhaiterait toujours donner cette supra légale à tous les salariés de la Sam, à hauteur de 25 000 euros par salarié comme ils avaient fait chez FVM.
Mais aujourd'hui, les salariés qui ont déposé les dossiers ne connaissent même pas la vérité, car la CGT manipule et empêche les salariés la négociation avec Renault pour les 25 000 euros, alors que Renault insiste toujours pour PAYER équitablement tous les salariés au même titre de préjudice. Ce que la CGT refuse pour défendre leurs propres causes personnelles, pour s'enrichir au dos des salariés.
Parce que pour la CGT, un salarié qui a 5 ans ou 10 ans d'anciennetés n'aurait pas le même préjudice que quelqu'un qui a 25 ou 30 ans d'anciennetés, et qui a déjà obtenu sa prime légale d'ancienneté de 25 ans ou 30 ans, doit encore toucher plus que les autres salariés de 10 ou 5 ans souvent jeunes en plus .
Je lance un appel à tous les salariés de la Sam, c'est-à-dire des amis ou des collègues, Renault demande une liste des gens intéressés pour la prime de 25 000 euros pour des salariés qui ne veulent pas éterniser dans un procès perdu d'avance, juste pour satisfaire la CGT visiblement qui aime l'argent et profite des salariés. 
Les amis, posés vous la bonne la question, ouvrez les yeux et accepter les 25 000 euros pour clôturer cette histoire de la Sam fermée par la CGT.

NB : La proposition faite par les mandataires était légale.