Rodez. Hôtellerie-restauration en Aveyron : plusieurs chemins pour accéder à la profession

L’objectif de nos formations est d’amener les apprenants à un niveau qui leur permet d’accéder à des établissements gastronomiques ou, pourquoi pas, de créer ou reprendre une activité, affirme Sandrine Alet, directrice du Campus des métiers d’Onet-le-Château. Nous accueillons un public très varié qui va du jeune de 15 ans en contrat d’apprentissage au quinquagénaire qui souhaite valider ses acquis, obtenir une qualification ou se reconvertir et s’engage dans un contrat de professionnalisation. L’âge n’est pas un facteur limitant pour l’entrée en formation."

La cuisine et le service ne connaissent pas la crise à la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de l’Aveyron qui compte une centaine d’élèves, première et deuxième année confondues, dans ses quatre cursus de formation (CAP Cuisinier, CAP Commercialisation et service et hôtel, café et restaurant (HCR), Brevet professionnel (BP) Arts de la cuisine et Brevet professionnel (BP) Arts du service et commercialisation en restauration). Idem dans les établissements scolaires où, du CAP à la licence pro en passant par le bac pro et le BTS, toutes les classes affichent complet.

"Ce sont des métiers qui ont un fort pouvoir d’attraction chez les jeunes et qui offrent de nombreuses opportunités d’employabilité. De ce fait, les apprenants partent souvent rapidement en emploi alors qu’ils auraient pu aller plus loin dans les études, être plus qualifiés et s’offrir un choix plus large", regrette Sandrine Alet.

Même son de cloche au Centre d’information et d’orientation (CIO) de Rodez : "Plus les jeunes s’engagent tard dans ces professions, plus ils y restent, constate Danielle Neyrolles, directrice de la structure. Le métier fait rêver, mais il y a des désillusions car ses exigences surprennent et ne collent pas avec les attentes que peuvent avoir des jeunes qui ont 15 ou 16 ans. Autour de 20 ans, le choix est plus réfléchi et ils acceptent mieux les difficultés."

À la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de l’Aveyron, neuf apprenants sur dix trouvent un emploi dans les six mois qui suivent la fin de leur formation.

"La plupart du temps, c’est l’entreprise dans laquelle ils ont fait l’apprentissage ou l’alternance qui les embauche. Ils sont qualifiés et opérationnels immédiatement", souligne Sandrine Alet qui entretient des relations étroites avec les établissements scolaires, les employeurs et l’Umih pour valoriser les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, relayer les offres d’emploi et mettre en relation recruteurs et candidats.

"Il faut que les jeunes consomment les stages de découverte pour pouvoir cheminer vers une orientation éclairée et choisie. Nous proposons des sessions d’immersion en entreprise à ceux qui hésitent pour conforter leur choix avant d’entrer en formation. Et nous réfléchissons à utiliser notre restaurant d’application et nos laboratoires de cuisine pour organiser des "job dating" immersifs avec Pôle Emploi."