Decazeville. Rugby : Jonathan Monbroussous, le facteur X decazevillois

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  • Jonathan Monbroussous (à gauche), une réussite maison.
    Jonathan Monbroussous (à gauche), une réussite maison. CPA - JLB
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JDM

L’ouvreur de 26 ans s’est imposé chez lui, au Sporting. Une ascension qui ne doit rien au hasard. Portrait à la veille de la réception du gros bras, Belvès (15 heures ce dimanche) en Fédérale 2.

La confiance. Un mot qui a une forte signification. Un mot qui propulse Jonathan Monbroussous à signer plusieurs feuilles de matches, reléguant même un certain Jérôme Accorsi sur le banc de touche alors que lui va évoluer avec le numéro 10, floqué dans le dos.

Et cette confiance, Monbroussous la rend à ses entraîneurs decazevillois Anthony Julian et Tim Bowker. Contre Arpajon, c’est lui qui va passer la pénalité qui fait arracher le match nul à sa formation (28-28) puis quelques semaines plus tard, c’est encore lui qui prend le but à Nègrepelisse pour décrocher la victoire (28-30) en passant la transformation. Lui, le troisième buteur dans la hiérarchie derrière Jérôme Accorsi et Thomas Fernandez. Pourtant dans la famille almontoise, ce n’est pas lui que l’on attendait à pareil niveau. Son frère Maxime avait tracé la voie, sous le maillot du SCD. Durant quelques saisons, en Fédérale 2 à l’époque, il marqua le Sporting de son empreinte, de sa pointe de vitesse et de sa capacité à s’intercaler entre les lignes offensives. Il était devenu le chouchou des exigeants gradins decazevillois avant de se faire les croisés des genoux par deux fois, le décidant, prématurément, à prendre du recul avec le rugby.

Avec Jérôme Accorsi, deux profils différents

De son côté, pourtant l’aîné de la fratrie, Jonathan évoluait en réserve puis signa quelques feuilles en première, sans jamais véritablement s’installer. Du moins jusqu’à aujourd’hui et un début de saison lors duquel le jeu decazevillois prend plus de volume lorsqu’il est sur le terrain, lui qui attaque davantage la ligne et joue moins au pied que son coéquipier Jérôme Accorsi. C’est ce qui plaît d’ailleurs à Anthony Julian. "Nous avons la chance d’avoir deux numéros 10 qui jouent sur deux registres différents, dit-il. Cela répond à nos attentes. En ce qui concerne, Jonathan, pour nous c’est une véritable éclosion. On savait qu’il avait du potentiel. C’est un garçon intelligent qui a su saisir une opportunité quand elle s’est présentée. Il prend du plaisir sur le terrain, et cela se voit ! " A 26 ans, Jonathan Monbroussous a également mûri. De ces premiers pas empruntés du temps des anciens entraîneurs Fabrice Landes et Cyril Petit, il a emmagasiné l’expérience dans la gestion émotionnelle foulant la pelouse de Camille-Guibert, sans se poser de sempiternelles questions. Mais le mot qui revient le plus dans sa bouche reste toujours : la confiance. "Cela donne confiance d’être titulaire, les coaches me donnent du temps de jeu. Cela responsabilise et donne plus de sérénité lorsque tu ne fais pas d’aller-retour entre la première et la réserve d’un week-end sur l’autre. Mine de rien, tu te sens plus important lorsqu’on ne te fait pas sortir en fin de partie, au moment décisif d’un match. C’est un signe que l’on compte sur toi ! "

Formation au cœur

Du coup, la confiance se transforme en responsabilité. Celle qu’il faut pour prendre une décision en une fraction de seconde, celle qui vous évite de trop réfléchir lorsqu’il faut passer là une pénalité du bord de touche contre le vent face à Arpajon ou là cette fameuse transformation, pas mieux placée à Nègrepelisse.

Mais ce dont l’ouvreur est le plus fier, c’est d’évoluer à Decazeville. Il y a connu toutes les catégories des jeunes aux seniors et ne déroge pas à la règle qui veut qu’au Sporting, le rugby est une histoire d’état d’esprit, de famille. "Nous formons un groupe très soudé, éclaire-t-il. Cela vient certainement de la montée, la saison passée, mais si on regarde bien l’équipe, elle est composée de beaucoup de joueurs issus de la formation decazevilloise. Cela a son importance dans un groupe assez restreint comme le nôtre. "

Aujourd’hui, contre Belvès il sera titulaire, mais la concurrence n’existe pas vraiment avec un Jérôme Accorsi très clair sur le sujet : "Non, il n’y en a pas. Ce qui nous anime, c’est le bien de l’équipe. Je pense que le but de Jonathan est de prendre ma place. C’est normal, je ne suis pas au début de ma carrière (il a 41 ans) et si je peux l’aider à progresser dans certains secteurs, je serai ravi de le faire. S’il y avait une réelle concurrence, je pense qu’il me mettrait des tampons aux entraînements et ce n’est pas le cas ! (rires)"

Rouquette, Pisano et Fernandez de retour

Une très grosse confrontation attend le Sporting (7e) ce dimanche après-midi (15 heures) dans son stade Camille-Guibert, face au 3e, Belvès. Si le SCD espère enchaîner après sa victoire à Nègrepelisse (28-30), il va y avoir de l’opposition face à Belvès qui débarque avec ses quatre victoires pour deux défaites. Un match qui pourrait faire basculer le Sporting sdans la bonne partie du tableau... ou pas. Les coaches decazevillois enregistrent les retours du capitaine Loïc Rouquette, d’Antoine Pisano et de Thomas Fernandez. Ils composeront en revanche sans le talonneur Bastien Pons (abdo).

Le XV de départ : Sigal – Verdié, Salles, Barascud, J. Vidal – Monbroussous (o), R. Vidal (m) – Lavergne, Rouquette (cap.), Arrazat – Foulquier, Fiches – Guibert, Nigou, Grasset. Remplaçants : A. Falgayrat, T. Falgayrat, Delclaux, Rols, Fernandez, Accorsi, Pisano.

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