Aveyron : ça ne passe toujours pas entre les producteurs de lait et le groupe Sodiaal

Le 24 octobre dernier c'est sur les bords de la RN88, entre Baraqueville et Rodez, que les éleveurs de la FDSEA et des JA ont manifesté  leur mécontentement. Ce mardi 8 novembre, c'est sur les bords de la D840, à proximité de l'aéroport  de Rodez, qu'ils ont affiché leur colère. Jeudi 10 novembre, c'est à nouveau sur la RN88, mais du côté de Recoules-Prévinquières cette fois-ci, qu'ils agiront. 

La raison de ce courroux reste pour les éleveurs ce prix du lait payé aux producteurs à 430 euros  que Sodiaal ne fait pas décoller, quand Lactalis, lui, propose jusqu'à la fin de l'année un prix avoisinant les 500 euros, tandis que dans les pays voisins, le prix peut atteindre voire dépasser les 600 euros. 

"Depuis le 24 octobre, rien n'a bougé. Ça ne va pas. On remet un coup de pression, mais je ne sais pas si l'on va devoir en arriver à l'ultimatum avec  une action plus forte" explique-t-on du côté de la FDSEA et des JA, pour qui l'enjeu du prix pèse également sur le renouvellement des exploitations.  

La pression est en tout cas importante chez Sodiaal. Vendredi dernier en Bretagne, des éleveurs, pour qui "la coupe est pleine", ont fait irruption au conseil de Région de Sodiaal, à Carhaix.  Idem dans le Béarn, où des discussions tendues étaient engagées devant l'usine Candia de Lons, un mois après une première action syndicale qui n’a abouti à rien. 

Ce mardi, les représentants aveyronnais de la FDSEA et des JA ont affiché deux messages : "Sodiaal, pas de prix, pas d'avenir" et "Sodiaal, pas de prix, fin des éleveurs".