Rodez : l’Afev s’engage depuis 30 ans pour les étudiants et depuis 2008 à Champollion

Trop souvent, le rôle des associations étudiantes au sein des établissements d’enseignement supérieur est résumé à celui des week-ends d’intégrations, des soirées, etc. Pour autant, certaines œuvrent depuis plusieurs décennies dans la lutte contre les inégalités, travaillent à la construction de projets solidaires ou encore aident les étudiants les plus en difficultés à trouver leur voie pour forger à leur réussite.

Parmi elles, l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville), qui fête cette année ses trente ans d’existence, planche depuis 1992 à la création de liens solidaires entre campus et quartiers populaires. « Plusieurs milliers d’étudiants s’engagent partout en France pour réaliser cet objectif », souligne Sarah Boscus, salariée de l’association en charge du développement. En Aveyron, l’association a son siège au sein de l’université Champollion. Elle est implantée depuis 2008. Et l’une des actions phares de l’association reste le mentorat. Près de 85 binômes ont ainsi été formés entre un étudiant ou un lycéen et un enfant (du CP à la 3ème) qui est en difficulté.

Celui-ci est ainsi accompagné, tout en favorisant l’épanouissement, l’ouverture culturelle, la compréhension des codes scolaires, etc. Le binôme se rencontre tout au long de l’année, au rythme de 2 heures par semaine. Et si possible au sein du domicile afin de créer du lien avec la famille et de répondre au plus près à ses besoins.
En complément des actions individuelles, les équipes de l’Afev Rodez organisent des actions collectives à destination des familles et des binômes autour du jeu, du sport, de la culture ou de l’orientation.

Période difficile pour les étudiants durant le Covid-19

Aussi à Rodez et Onet-le-Château, l’Afev intervient dans divers quartiers en lien avec plusieurs partenaires : Ramadier Saint-Éloi, Gourgan, en centre-ville, aux Quatre-Saisons et aux Costes-Rouges.« Mais, pour assurer nos missions, nous sommes toujours à la recherche de services civiques », explique Sarah Boscus. Dans un même temps, l’Afev est présente pour aider les étudiants à réussir leur cursus universitaire. « Durant la période de l’épidémie de Covid-19, les étudiants se sont retrouvés isolés. Cela a été très difficile pour un bon nombre d’entre eux, déplore Sarah Boscus. Mais, depuis peu, on sent que de nombreuses initiatives sont en train d’être relancée. »

Ainsi, les membres de l’Afev cherchent d’ailleurs à dynamiser la vie étudiante à Rodez. « Il y a un peu plus de 3 000 étudiants, et la construction du futur campus à Saint-Éloi va encore accroître l’attractivité de la ville, souligne Sarah Boscus. Nous réfléchissions à l’organisation de week-end d’intégration afin de permettre aux étudiants de nouer des contacts et de ne pas se retrouver isolés. » Une initiative qui illustre la volonté de l’Afev de prendre en main la vie étudiante àRodez, mais surtout de montrer « que la jeunesse n’attend pas pour s’engager et lancer des initiatives dans tous les domaines, le social et le culturel ».