Meurtre d'un contrôleur fiscal à coups de couteau dans le Pas-de-Calais : la piste d’un acte prémédité

  • La commune de Bellecourt (Pas-de-Calais) est sous le choc. La commune de Bellecourt (Pas-de-Calais) est sous le choc.
    La commune de Bellecourt (Pas-de-Calais) est sous le choc. MaxPPP
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Centre Presse Aveyron

Des éléments troublants, comme la présence de colliers de serrages au domicile du brocanteur, penchent en ce sens, selon le parquet. Un hommage sera rendu à la victime ce mercredi 23 novembre.

Sa prise de parole était attendue. Le procureur de la République, Sylvain Barbier Sainte-Marie, s’est exprimé mardi 22 novembre, depuis le tribunal judiciaire d’Arras, au sujet du meurtre d’un contrôleur fiscal de 43 ans, à Bellecourt, dans le Pas-de-Calais.

Une collègue de la victime, âgée de 39 ans a également été retrouvée ligotée sur une chaise après avoir été séquestrée. Le meurtrier présumé, un brocanteur, s’est donné la mort.

Selon le procureur de la République d’Arras, "les premiers éléments semblent se diriger vers un acte prémédité".
"Le rendez-vous entre les agents fiscaux et le brocanteur avait lieu à 14 heures. À 16 heures, le principal suspect a appelé son ex-compagne qui a vu l’inspectrice ligotée par la fenêtre. À 18 h 08, elle a ensuite appelé le 17 pour prévenir les gendarmes", détaille Sylvain Barbier Sainte-Marie.
"Il y a eu plusieurs coups de couteau dans le dos et dans le thorax de la victime. L’homme décédé a bien tenté de se défendre. Il y a des traces d’autodéfense. L’agresseur s’est ensuite donné la mort d’une balle de pistolet", explique-t-il.

"Il s’agit d’une préméditation, car il y avait des colliers de serrages sur le lieu du crime", estime le procureur de la République. L’enquête a donc été ouverte pour assassinat avec acte prémédité et séquestration.

Le meurtrier avait suivi un stage sur les violences

Le brocanteur, divorcé et père de deux enfants, "était arrivé dans le village il y a quatre ans", explique le maire, Éric Bianchin, dans les colonnes du Parisien.

"Il avait acheté une ferme rue de Quéant, où il faisait des ventes chez lui. Il vidait les maisons, les vide-greniers et revendait chez lui", complète-t-il, cité par BFMTV. "C’est un petit village, tout le monde se connaît. Je n’ai jamais eu de problème avec lui, il était serviable, c’était une personne lambda. Il était intégré dans le village", relate le maire. Mais le brocanteur avait suivi un stage de prévention sur la violence en 2019, après avoir bousculé deux mineurs.

La victime était, elle, chef de brigade de vérification des impôts dans le Pas-de-Calais, rapporte Franceinfo. "Cet homme faisait simplement son travail. Aujourd’hui, il n’est pas revenu. Il a été tué dans le cadre de ce contrôle fiscal", a déclaré Gabriel Attal, lundi, lors d’une intervention au Sénat qui a observé une minute de silence, tout comme l’Assemblée nationale.

Un hommage sera rendu à l’agent du fisc ce mercredi à midi dans l’ensemble des Directions départementales des finances publiques (DDFIP) de France.
 

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