Rodez : Benjamin a dix ans de marché dans les "pâtes" avec son bar ambulant

"Un jour mes parents m’ont observé de loin, et m’ont dit : t’as l’air vraiment de t’amuser". C’est tout à fait cela. Benjamin Pagès prend un véritable plaisir à venir les mercredis et samedis matin, sur la place du Bourg, avec sa remorque chargée de pâtes et quelques pâtisseries aussi. Dix ans que cela dure.

Rodez est son seul marché. « Les gens croient que je ne travaille pas beaucoup. Mais j’ai au moins vingt heures de travail pour la seule préparation du marché du samedi », explique Benjamin. Tout en ne cachant pas que son souhait de préserver du temps pour lui et ses passions font parie de sa philosophie de vie. « Je n’ai pas envie de Ferrari ou de grands appartements », rigole-t-il. « J’aime avoir du temps. En passer avec les autres. J’aime en tout cas partager, et quand je cuisine les pâtes, c’est pour cela aussi. C’est d’ailleurs l’échange avec les clients qui me plaît aussi beaucoup au marché », lance-t-il, tout en cherchant le soleil pour capter un peu de chaleur en cette matinée hivernale.

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La cuisine, ce n’est pas vraiment la direction qu’il avait prise quand il était lycéen. « Je suis parti en Staps, on peut dire en vacances », rigole-t-il, même s’il reste un adepte du vélo ou du tennis. « Puis à Toulouse, pour gagner un peu d’argent, j’ai bossé dans une brasserie qui m’a fait découvrir la cuisine. Le chef a réussi à me faire aimer les betteraves », rigole Benjamin. « Et je me suis mis à la cuisine, alors que ce n’est pas forcément le truc de mes parents »… Et c’était parti pour les pâtes.

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« Les gens sont bienveillants »

De 2005 à 2010, il a tenu un bar à pâtes, rue Louis-Oustry. « En optant pour les marchés, j’avais peur de ne pas retrouver la relation avec les gens que je pouvais y avoir. Mais au contraire. Les gens sont bienveillants. Trois quarts de mes clients sont d’ailleurs des habitués », souffle Benjamin, qui apprécie également les échanges avec ces voisins de stands.

Il suffit d’ailleurs de le regarder d’un peu plus loin, un peu comme ses parents, et voir ce sourire dont il a du mal à se départir et celui qu’il provoque chez les clients qui viennent le voir pour comprendre que oui, Benjamin n’en a pas plein les « pâtes » de son marché de Rodez.

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