Aveyron : quand la langue française vient en aide aux réfugiés ukrainiens

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  • Chaque semaine, une vingtaine de réfugiés ukrainiens suivent des cours de français assurés par le Craisaf au sein la Maison de Ma Région à Rodez.
    Chaque semaine, une vingtaine de réfugiés ukrainiens suivent des cours de français assurés par le Craisaf au sein la Maison de Ma Région à Rodez. Timothée Croisan-Cécina
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Timothée Croisan-Cécina

Depuis le mois d'octobre, le Craisaf (Comité rouergat d'aide à l'insertion sociale par l'apprentissage du français) dispense des cours de français pour des réfugiés ukrainiens au sein de la Maison de Ma Région à Rodez.

Ce mardi 13 décembre, six réfugiées ukrainiennes âgées de 18 à 60 ans sont rassemblées pour apprendre le français dans l'une des salles de la Maison de Ma Région à Rodez. Elles apprennent notamment à se présenter via de l'expression théâtrale, utilisent des images des commerces de la ville et l'une d'entre elles s'exerce à déclarer "je vais à la librairie, à l'épicerie". Des cours assurés, depuis début octobre par l'association du Craisaf. 

Des cours pour "accueillir" les réfugiés

Professeure de français en langues étrangères, Roselyne Duché-Bancel explique que "le Craisaf cherchait du monde et je me suis portée volontaire pour l'amour du français et de l'aide". Les cours qu'elle dispense sont "une forme d'accueil". Cette dernière utilise "des jeux, des émoticones, des images, de manière progressive avec des formules de présentation très simples". Un apprentissage réalisé de manière "ludique et très concret" confie Roselyne Duché-Bancel.

Parmi les élèves, Julia, 37 ans. Arrivée à Rodez en septembre dernier en provenance de Zaporijjia (sud-est ukrainien),  la jeune femme qui a commencé en novembre, participe à son troisième cours. Cette dernière qui vit à Onet-le-Château, arrive à se présenter (nom, prénom), à donner sa profession, l'heure, partager ses émotions ou parler de sa famille. Actuellement, la trentenaire ne sait pas si elle veut "rester ou partir. C'est un point d'interrogation" explique sa professeure de français. 

"Répondre à un besoin"

L'objectif était de "répondre à un besoin et d'accompagner les associations" à travers cette initiative explique Marie Lacaze, conseillère régionale. Face à cette crise, l'Occitanie a déjà mis en place un convoi humanitaire ou encore la gratuité des transports pour les réfugiés ukrainiens.

Ayant pour objectif de "participer à l’adaptation, à l’intégration et à l’insertion des personnes françaises ou étrangères en organisant des ateliers d’apprentissage de la langue française et de lutte contre l’illettrisme", le Craisaf s'occupe actuellement de près de 70 réfugiés ukrainiens depuis le mois d'avril. Un public composé "d'adultes, majoritairement féminin avec quelques hommes âgés entre 40 et 50 ans" confie Janine Babec, membre du conseil d'administration et bénévole depuis 15 ans.  

Dans ce contexte, l'association fait face à un "nombre croissant de sollicitations pour des cours de français pour lesquelles il était jusqu’alors difficile de répondre favorablement, par manque de place". Trésorière du Craisaf, Brigitte Brugier confie qu'une "trentaine de personnes sont actuellement sur liste d'attente" alors que les réfugiés ukrainiens pris en charge par l'association suivent deux cours de deux heures par semaine. Afin de "renforcer son soutien à l'échelle locale", la région a donc mis à disposition de l'association une salle pour assurer quatre cours par semaine de deux heures à la Maison de Ma Région à Rodez. Ce sont donc "une vingtaine de personnes en moyenne qui suivent ces cours de français".

Le Craisaf qui compte 32 bénévoles, recherche des personnes majeures, motivées et prêtent à s'engager durablement. 
 

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