Rodez. Basket-ball : "Jetée dans le grand bain" à Angers, la Ruthénoise Leïla Lacan vue par sa coach

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  • Aurélie Bonnan (accroupie, au centre) a rejoint le club d’Angers comme entraîneure cet été, en même temps que la joueuse ruthénoise Leïla Lacan (debout, à droite).
    Aurélie Bonnan (accroupie, au centre) a rejoint le club d’Angers comme entraîneure cet été, en même temps que la joueuse ruthénoise Leïla Lacan (debout, à droite). Léo Morillon
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La meneuse ruthénoise de 18 ans a fait ses premiers pas chez les pros en rejoignant Angers cet été. Et depuis, elle continue sa montée en puissance. Retour sur son début de saison avec son entraîneure, l’ancienne internationale Aurélie Bonnan.

Comment se sont passés les débuts de Leïla Lacan au sein de l’équipe ?

Ça s’est très bien passé. Elle a la chance d’être avec des joueuses expérimentées qui l’aiguillent, donc ça se passe très bien de ce point de vue là.

Avez-vous senti qu’elle a facilement franchi le palier en passant de la deuxième division, avec le pôle France, à l’élite ?

Je pense qu’elle s’est surtout tout de suite retrouvée dans un rôle de joueuse majeure, qui n’était pas forcément prévu dès le départ. Donc l’apprentissage est accéléré. Mais je trouve qu’elle répond plutôt présente. Ce n’est pas encore constant et efficace dans tous les secteurs, mais ça reste une joueuse de 18 ans qui a un énorme talent. Je trouve que ce qu’elle fait depuis le début de la saison est très bien et très positif.

Leïla Lacan a eu beaucoup de temps de jeu ces derniers mois (25 minutes en moyenne sur sept journées de championnat). Est-ce pour une question d’effectif ou a-t-elle gagné ce temps au fil des matches, pour ses performances ?

Au départ, comme on a eu un souci sur une étrangère (Jovana Pasic, joueuse monténégrine empêchée de jouer pour un problème de visa), forcément elle a été jetée dans le grand bain. Mais rapidement, en préparation, elle a montré qu’elle était opérationnelle, qu’elle avait gagné ma confiance et celle du groupe. Donc ça s’est fait plutôt naturellement.

Et comment se démarque-t-elle sur les parquets ? De par ses stats, son tempérament ?

Les stats ne m’intéressent pas forcément. C’est quelqu’un qui est capable d’amener une vraie intensité, qui a des éclats de génie parce qu’elle a une grande qualité de vitesse. Elle est aujourd’hui capable de tirer, de faire la différence sur des un contre un. Il y a, forcément, encore beaucoup d’axes de travail mais globalement, elle amène sa qualité de un contre un, sa qualité défensive et son agressivité.

Comment la voyez-vous évoluer et progresser ces prochains mois ?

Je m’attends à ce qu’elle soit tout le temps dans l’intensité. Chez les féminines et dans le haut niveau, il faut tout le temps être dans l’intensité, on ne peut pas se relâcher. Mais aussi dans le jeu sans ballon, de l’autre côté du terrain. Et après, dans ses sélections de tirs, ça va venir au fur et à mesure. Mais ce qui est bien, c’est qu’elle a montré qu’elle était déjà capable de jouer et elle va continuer de progresser au fil des entraînements et des matches. Après, il lui faudra gagner en constance.

Que peuvent lui apporter, en plus, ses sélections nationales chez les jeunes et son récent stage avec les seniors de l’équipe de France ?

Ce sont toujours des sources d’apprentissage. Elle a eu la chance de partir avec l’équipe de France A à peine après trois mois de Ligue féminine, avec les dix meilleures joueuses françaises. On apprend toujours au contact des meilleures. Mais elle a aussi besoin de pouvoir s’exprimer en club, de pouvoir jouer, de pouvoir être sur le terrain, de pouvoir faire des erreurs et de les corriger. La balance est très bonne pour elle aujourd’hui.

Avant de signer à Angers, Lacan avait aussi l’Asvel dans son panel de choix pour commencer en pro. Pensez-vous qu’elle a fait le bon choix de rejoindre un club plus petit ?

Je pense que c’est un très bon choix. Dans tous les cas, elle aurait progressé, elle aurait appris, ce n’est pas la question. Mais je reste convaincue que les jeunes joueuses ont besoin de jouer, d’apprendre, de l’intensité des matches, de responsabilités, de faire des erreurs et de recommencer. Et aujourd’hui, Leïla a fait un très bon choix pour le début de sa carrière. Elle ira dans des grands clubs, je ne me fais pas de soucis pour ça. Mais il y a un temps pour tout.

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