En Europe, les hommes seraient autant victimes de violences conjugales que les femmes

  • Selon l'étude, les violences conjugales sont presque autant l'oeuvre des femmes que des hommes.
    Selon l'étude, les violences conjugales sont presque autant l'oeuvre des femmes que des hommes. Pixabay - Gerd Altmann
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C'est ce que révèle un compilation de 15 études conduites à travers 19 pays d'Europe.
 

Voilà qui va mettre à bas l'idée reçue que les violences conjugales sont quasi unilatéralement des violences faites aux femmes. Selon une compilation de 15 études conduites à travers 19 pays d'Europe sur une vingtaine d'années, les hommes sont autant susceptibles d’être victimes de violences conjugales que les femmes, révèle ce 6 janvier 2023 l'Alliance internationale contre les abus et la violence domestiques (Davia), qui regroupent 71 associations présentes dans 25 pays du monde.

De cette étude d'études portant sur 19 pays européens et menées sur des adolescent-e-s, des étudiant-e-s et des personnes adultes, il en ressort que globalement, 15,2% des hommes et 14,8% des femmes ont déclaré avoir été victimes de violences conjugales au cours de l'année précédant l'étude à laquelle ils ont participé.

A titre d'exemple, en 2020 chez les adolescents allemands, 7,3% des garçons se disaient victimes de violence contre 9,3% des filles. Toujours chez les adolescents, danois cette fois et d'après une étude de 2018, 13,1 % des garçons et 9,3 % des filles ont déclaré avoir subi des violences dans le cadre de leurs rencontres amoureuses.

Des études ont également relevé des "taux de perpétration", c'est-à-dire le pourcentage d'hommes et de femmes ayant reconnu avoir commis des actes de violences conjugales. En Suisse par exemple, 6,9% des étudiants l'ont reconnu, contre 5,4% des étudiantes.

A noter que ces taux de victimisation et/ou de perpétration varient suivant les pays, une variation qui indique peut-être un certain "aspect culturel" face à ces violences conjugales.

A noter également que la France ne fait pas partie de ces 19 pays où ces études ont été menées. Mais cela ne signifie pas qu'il échappe à la conclusion de cette étude : les violences conjugales à l'encontre des hommes sont à des taux équivalents de celles perpétrées à l'encontre des femmes.

Davia veut ainsi que la Convention d'Istanbul de l'Union européenne sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (autrement dit la violence conjugale) prenne en compte également ce type de violence commise à l'encontre des hommes, arguant du fait que "la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne souligne que 'l’égalité entre les femmes et les hommes doit être assurée dans tous les domaines'".

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