Rugby : à Decazeville, Romain Verdié passe de l’aile à la mêlée sans se forcer

Abonnés
  • Romain Verdié aura le N°9 dans le dos ce dimanche.
    Romain Verdié aura le N°9 dans le dos ce dimanche. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le
Philippe Cauffet

L’habituel ailier virevoltant de Decazeville occupera le poste de N°9 ce dimanche face à Cournon à Camille-Guibert, à cause d’une pénurie à la mêlée. Et c’est tout sauf un hasard.

Il est certainement l’un des meilleurs finisseurs de la poule. Celui dont on attend qu’il fasse la différence quand l’horizon est bouché. De ses coups de reins, de ses accélérations, il ressort toujours un mouvement qui met en émoi le stade Camille-Guibert et le feu dans n’importe quelle défense. Imprévisible, il l’est assurément sur un terrain. Mais, ce dimanche, Romain Verdié devient le chef d’orchestre du Sporting et va opérer à la mêlée pour de nombreuses rencontres, visiblement.

"Je savais que s’il y avait de la casse, les coaches feraient appel à moi", confirmait-il juste après la défaite du Sporting à Causse-Vézère (37-30) dimanche dernier, même si sur cette rencontre, il s’y était préparé ; ce n’était pas le cas, le dimanche précédent contre Cahors. Romain Vidal déjà forfait pour une luxation à l’épaule, c’était au tour de Thomas Fernandez de sortir prématurément, face aux Lotois, touché au genou.

Romain Verdié : "Si je peux apporter de la fougue"

Ainsi pas le temps de gamberger, l’ailier decazevillois se mut, au bout de seulement 30 minutes de jeu en demi de mêlée et rendra une copie rassurante pour les coaches Anthony Julian et Tim Bowker qui vont lui donner les clés du jeu decazevillois. "C’est un poste que je connais bien pour y avoir joué longtemps dans les catégories jeunes et en sélection d’Aveyron. Cela demande de la responsabilité, éclaire-t-il. Mais, surtout, pour être bon à ce poste, il faut s’y entraîner et répéter les gestes, c’est primordial. " Du coup, le jeune joueur de 23 ans s’y attelle, avec un certain plaisir ou plutôt un plaisir certain. Car pour lui, le jeu est fait de dynamisme, de courses et surtout d’envie. " Les coaches ont le souhait de dynamiser notre jeu, dit-il. Si je peux apporter de la fougue à ce poste par moments, cela sera un plus mais ce poste demande du raisonnement et j’ai bien conscience qu’il va falloir varier le jeu. " En résumé, si Romain Verdié voit le trou, personne ne le reverra mis à part l’en-but où il a si souvent l’habitude d’aplatir.

Decazeville dans le sang

À trop souvent le prendre pour un joueur exubérant, jamais dans la retenue, on en oublierait presque le jeune homme et sa sensibilité envers sa ville, envers son club. " Je suis né ici, c’est difficile à expliquer mais je me sens lié à ce club comme à ma ville. J’aime cette sensation d’appartenir à un territoire, de voir les gens venir au stade, nous encourager, oublier le quotidien parfois morose, ne cache-t-il pas. C’est essentiel pour moi et je crois pour mes coéquipiers. On l’a vu pendant les phases finales (la saison dernière) ou encore avec le drame économique de la SAM. Je suis particulièrement touché par cela car toute ma famille y travaillait. Mais un matin, avant un match lorsque nous sommes allés rendre visite aux ouvriers qui occupaient l’usine, j’ai senti l’union, la force qui se dégageait de notre équipe pour rendre un sourire, ne serait-ce qu’une heure vingt de leur vie, à tous ces gens."

Approché par un club de Fédérale 1 l’été dernier

Sans trahir de secret, l’ailier decazevillois aurait pu partir à l’intersaison. "C’est vrai que j’ai été approché par une formation de Fédérale 1. Le projet était vraiment tentant. Cela dit, avais-je vraiment le niveau ? Je ne sais pas et puis tu viens de vivre une formidable saison, tu montes avec tous tes amis en Fédérale 2. C’est compliqué de te détacher de tout cela. Non vraiment j’avais du mal à me voir ailleurs", confirme-t-il, lui qui aurait alors également lâché sa place de DJ officiel des troisièmes mi-temps bleues et blanches sous le barnum du stade.

Impossible de couper ce cordon, impossible, presque de porter une autre tenue que celle du Sporting. Ce dimanche, Romain va entrer sur le terrain avec le numéro 9 floqué dans le dos mais, finalement, qu’importe le poste, le numéro, lui, ce qu’il veut c’est jouer. Jouer pour son club, pour sa ville et peut-être plus que tout avec ses amis, Boris, Bastien, Loïc, François, Clément…

Du classique pour le reste au SCD

Dans l’optique du maintien, la rencontre du jour (15 heures) contre Clermont-Cournon (6e, 37 pts) est importante pour le SCD (8e, 33 pts). Importante car le Sporting reste sur trois défaites consécutives. "Nous ne sommes pas loin des formations que l’on a jouées mais nous n’arrivons pas à concrétiser", analyse Anthony Julian qui sait qu’une victoire relancerait ses hommes et confirmerait les certitudes sur le jeu pratiqué par sa formation. Aussi pas de révolution dans la composition de l’équipe decazevilloise.

Le XV de départ : Vabret – Thomas, Pisano, Barascud, J. Vidal – Monbroussous (o), Verdié (m) – Rouquette (cap.), Lac, Lavergne – Foulquier, Fiches – Guibert, Nigou, T. Falgayrat. Remplaçants : Pons, A. Falgayrat, Delclaux, Rols, Bousquié, Accorsi, Salles.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?