Baraqueville : privée des animaux à plumes, la grande exposition avicole met à la fête lapins et pigeons

900 cages et 80 éleveurs sont disposés dans cette grande halle de Baraqueville. En ce samedi 18 février ensoleillé, des dizaines de visiteurs viennent rencontrer les bêtes. Vice-président de la Société avicole du Rouergue, Paul Sarret détaille : "Les éleveurs sont venus d'un peu partout, de tout le Sud-ouest et même au-delà". 

Plusieurs mois de préparation

Cette exposition est la 43e. "Elle se prépare plusieurs mois à l'avance. Il faut trouver des championnats nationaux et régionaux, il y a toute la préparation administrative, toute l'implantation des tables d'exposition, des tables qui sont mises dans des dimensions en fonction de la catégorie de pigeon ou de lapin que l'on met dedans...", rappelle le vice-président.

"Le travail des associations consiste à trouver et organiser des championnats, et à inviter les éleveurs des catégories sélectionnées à être présents à l'exposition." 

Les pigeons en fanfare

Éleveur de pigeons à Flavin, Paul Sarret marche entre les différents stands. Il s'arrête devant un oiseau qui n'est autre que le local de l'étape. "Celui-ci, il est de race Française. C'est un Montauban, et il porte bien son nom, puisqu'il est originaire de la région", poursuit-il. Ces oiseaux se répartissent en plusieurs catégories. Parmi ces dernières, les visiteurs peuvent retrouver les pigeons de forme français, les pigeons de forme étrangers, les pigeons de couleur ou encore les pigeons de structure, pour ne citer qu'elles.

"En France, il y a 24 races de pigeons alors que dans le monde, il y en a des milliers", enchaîne le vice-président de la Société avicole du Rouergue. "Ici, il y a le pigeon vert d'Afrique, le frisé syrien... il y a énormément de races représentées", embraye-t-il en scrutant les cages. 

Concernant les récompenses, Paul Sarret met l'accent sur le prix de l'élevage. "Il est plus représentatif de la qualité de l'élevage qu'un titre de champion, qui est attribué au meilleur sujet de l'élevage", explique-t-il.

Un petit nouveau chez les lapins

Au niveau des lapins, ils sont, eux, divisés entre grande race, race moyenne et petite race. Le fauve de Bourgogne est à l'affiche, tout comme le lapin vienne bleu.

Championnat de France du lapin lièvre

Mais il y a une grande nouveauté cette année. "On a le championnat de France du lapin lièvre", se félicite l'une des chevilles ouvrières de la SAR. Et cette épreuve a eu un écho bien au-delà de l'Occitanie, puisque des éleveurs venus du Nord-est de la France, région où cette race est présente en nombre, sont à Baraqueville ce week-end.

C'est notamment le cas de Jean-Paul Caurier, président de l'association française des éleveurs de lièvre belge. Venu des Vosges, il est accompagné de Jean-Marie Kappes, membre du lièvre belge club, arrivé, lui, en provenance d'Alsace. "On a ramené 60 bêtes. Le jour du jugement, chaque lapin est sorti de sa cage, présenté au juge sur une table : le juge l'observe et lui donne une note."

 

Le premier raconte qu'il s'agit, en quelque sorte, "d'un concours de beauté". Aspect général, masse, fourrure, tête, yeux, oreilles : la bête est scrutée de très près avant qu'une note sur 100 ne lui soit attribuée. Les deux éleveurs présentent un lapin âgé d'un an. La particularité du lièvre belge ? "C'est un pur-sang, il est toujours actif", répond Jean-Paul Caurier. "On participe à cette exposition pour essayer de décrocher les meilleurs prix..."  

Une absence se fait sentir...

Mais comme nous vous l'annoncions dans notre édition papier de ce samedi 18 février 2023, cette exposition avicole se fait sans animaux à plumes. La raison ? Un arrêté préfectoral qui l'interdit, pour cause de grippe aviaire. "On a moins de cages que ce qu'on espérait", regrette Paul Sarret. "C'est difficile de parler d'une exposition avicole sans les volailles. Ça manque de visiteurs, de ventes... Entre samedi et dimanche, on espère entre 300 et 400 visiteurs alors que dans une exposition complète, on est entre 1 100 et 1 300."