Agriculture : 2022, une année "de rupture" pour la filière bovine en Aveyron

  • En fin de semaine, une délégation de la FDSEA est allée à la rencontre de responsables d'établissements de restauration rapide.
    En fin de semaine, une délégation de la FDSEA est allée à la rencontre de responsables d'établissements de restauration rapide. -
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Les représentants de la section bovins-viande de la FDSEA se sont rendus dans plusieurs enseignes de restauration rapide pour vérifier la provenance des viandes et en connaître le prix d'achat. 

L'année 2022 a été une année de rupture pour la filière de la viande bovine. Les mots choisis par la FDSEA pour qualifier la crise traversée par le secteur sont suffisamment forts pour interpeller et interroger. Ainsi, en début de semaine, des représentants de la filière auprès de la FDSEA se sont rendus dans des enseignes de restaurations rapides afin de contrôler la provenance des viandes mais surtout pour tenter d'en savoir un peu plus sur leur prix d'achat.

S'ils n'ont pu obtenir de réponses sur ce dernier point, les représentants de la FDSEA ont, en revanche, su d'où provenait la viande : France, Irlande et Pays-Bas. Mais au-delà de ces questions, ces agriculteurs entendaient dénoncer plusieurs "incohérences" qui viennent contrarier les efforts de toute une filière déjà fortement touchée par la décapitalisation du cheptel mais également le contexte inflationniste.

Ainsi, entre le 1er juillet 2016 et le 1er juillet 2022, une baisse de 450 000 vaches allaitantes a été constatée sur l'ensemble du territoire, soit 11 % sur six ans. Résultat : les abattages de bovins étaient en diminution de plus de 4 %, début 2022. Et, selon la FDSEA, cette situation ne va pas aller en s'améliorant puisque aujourd'hui, 38 % des éleveurs ont plus de 55 ans. Cette baisse qui semble inexorable est en mettre en relation avec une autre donnée. La consommation de viande, enregistrée au mois d'août 2022, repart à la hausse, selon l'Institut technique de l'élevage. Et dans un même temps, la FDSEA a noté une "augmentation notable de la consommation des viandes issues des importations, à hauteur de 26 %; soit quatre points de plus depuis le début de l'année".

Une donnée qui fait crainte au syndicat agricole que les efforts menés depuis "plus de 20 ans pour valoriser la viande bovine française", ne soient mis à mal "malgré les efforts de transparence dans l'affichage avec la création de logo "Viande bovine française", etc. Les éleveurs craignent un retour en arrière sur ce sujet."

"Même si dans leurs discours les opérateurs manifestent leur volonté de conserver de la viande française dans les rayons, et de la développer en restauration, les chiffres, eux, témoignent d'une autre situation", plaident les représentants de la FDSEA. 

À tout cela viennent s'ajouter les craintes liées à la sécheresse qui se profilent. L'été dernier, certains agriculteurs avaient également été aussi contraints de vendre une partie de leur troupeau. 

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