Handicap en Aveyron : "L’accès au droit pour tous" célébré par les acteurs du département

Abonnés
  • Le préfet de l’Aveyron,lors de l’anniversaire de la loidu 11 février 2005 pour l’accès aux droits fondamentaux pour les personnes handicapées.
    Le préfet de l’Aveyron,lors de l’anniversaire de la loidu 11 février 2005 pour l’accès aux droits fondamentaux pour les personnes handicapées. T.C.C.
Publié le
Timothée Croisan

Pour les 18 ans de la loi du 11 février 2005 consacrant l’accès aux droits fondamentaux pour les personnes handicapées, tous les acteurs départementaux œuvrant à son application se sont réunis à la préfecture.

"Je suis heureux d’accueillir des femmes et des hommes formidables cet après-midi et on en ressortira tous avec une grande bouffée d’optimisme." Ces mots sont ceux prononcés par le préfet de l’Aveyron, Charles Giusti, lors de l’anniversaire des 18 ans de la loi du 11 février 2005 dite "pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées".

Tous les acteurs départementaux (collectivités territoriales, services de l’État, associations…) œuvrant à son application étaient réunis à la préfecture pour célébrer cette loi et revenir sur les actions menées. Cette loi "apporte de nombreuses innovations en termes de scolarité, d’emploi, d’accessibilité, de droit de compensation, de ressources financières, d’accès aux soins, de prévention […]". Depuis sa création, elle a pour objectif "d’œuvrer pour une société plus inclusive".

"Renforcer la prise en compte du handicap"

Récemment nommée par le préfet, référente départementale handicap et inclusion, la sous-préfète et secrétaire générale de la préfecture de l’Aveyron, Isabelle Knowles explique que sa mission "va constituer pour les prochains mois, en coopération étroite avec les collectivités territoriales compétentes, les services de l’État (ARS, Éducation nationale, DEETSPP), […], les responsables associatifs et toutes les parties prenantes, à faciliter au niveau local la mise en œuvre de la politique inclusive et de l’accessibilité universelle de l’Aveyron".

Pour ce faire, la sous-préfète compte "renforcer la prise en compte du handicap dans tous les pans de l’action publique" en cohérence avec trois grands objectifs consistant à "veiller à l’accessibilité des services publics, qu’ils relèvent de l’accueil physique du public ou de l’accessibilité numérique ; garantir l’accès effectif aux droits, aux services publics, à la participation citoyenne sur le territoire et faciliter l’accès et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap, y compris dans les effectifs de l’État". En outre, elle a pour objectif "de changer le regard sur les personnes handicapées".

Des actions concrètes menées localement

Cette loi a notamment créé la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). À l’échelle de l’Aveyron, de nombreuses actions ont déjà été menées, ou sont en cours de réalisation, que ce soit en matière d’accessibilité, au niveau professionnel, social ou à l’école.

Respectivement, conseillère pédagogique en audiovisuel pour les écoles primaires et maternelles du département et enseignante ressource autisme rattachée au service de l’école inclusive rattachée à la DSDEN, Hélène Archeray et Hélène Vidal ont mené un projet, s’inspirant de celui de la cité des Sciences à Paris, d’accessibilité cognitive aux œuvres de Pierre Soulages pour les enfants souffrant de troubles du spectre de l’autisme (TSA) via un livret.

Disponible pour l’élève autiste, "avant, pendant et après la visite", le but de ce livret est "de lui permettre de savoir comment va se passer la visite en amont pour qu’elle se passe le mieux possible et qu’il n’ait pas de surprise en utilisant un vocabulaire qui soit le plus explicite et simple possible", explique Hélène Archeray. Il se compose de quatre parties permettant de comprendre l’œuvre de Pierre Soulages : "Je dois savoir", "Je comprends", "J’expérimente" et "Je retiens". À terme, le but est de rendre ce livret "accessible pour toute personne autiste et de déployer ce dispositif pour les autres lieux culturels de Rodez".

La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) a également été créée par la loi de 2005. Cette structure œuvre à l’accès au travail ou encore à l’habitat inclusif. Grâce à la domotique, la MDPH aide les personnes handicapées qui emménagent dans leur logement via Google qui peut contacter les auxiliaires de vie. Victime d’un accident de cheval, une bénéficiaire a expliqué que ce dispositif "est un gage de sécurité. Ça me permet de retrouver mon quotidien et mon bien-être". D’autres acteurs comme l’association Gem la bulle ou encore la fondation Opteo ont partagé leurs actions. L’après-midi s’est terminée par un concert des "Squatteurs du blues", groupe formé des personnes en difficulté psychique, dépendant de l’hôpital Sainte-Marie.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?