A Toulouse, le Viviezois Simon Bousquet a créé Kley's, sa collection de lunettes
Le jeune trentenaire, originaire de Viviez, a créé sa propre collection de lunettes baptisée Kley’s, qu’il dessine dans la boutique-atelier "Léa et Simon-Opticien/ne" installée à Toulouse.
C’est à la suite d’un stage d’observation, durant l’été 2009, dans la boutique d’optique de Monsieur Renaud, rue Cayrade à Decazeville, que le Viviezois Simon Bousquet, né en 1989, s’est décidé. Lui qui se destinait à devenir dentiste ou kinésithérapeute – mais qui avait loupé sa première année de médecine nécessaire pour poursuivre dans ces filières – voulait faire "un métier liant le relationnel et le technique". Il intègre donc, en suivant, l’Institut supérieur d’optique de Toulouse (Iso) où il prépare un BTS. Il retourne d’ailleurs en stage chez Monsieur Renaud, cette fois dans le cadre de ses études, durant six semaines.
Créer des lunettes, une "idée farfelue"
Mais "je ne me voyais pas vendre ce type de produits pendant quarante ans", précise-t-il. Il a alors "l’idée farfelue de créer des lunettes".
"Je voulais faire un BTS design produit à Paris mais, finalement, j’ai suivi une formation généraliste dans la com et le design" près de Toulouse, explique le jeune homme. Il monte à Paris pour un nouveau stage de fin d’étude de trois mois, qui valide sa licence obtenue Labège en 2102, chez FUNK Eyewear. Il y restera finalement quatre ans. "C’est là qu’a commencé mon aventure parisienne, explique l’Aveyronnais. Mon profil les intéressait. Ils m’ont invité à participer au salon de l’optique. Ensuite, ils ont ouvert la boutique Eyeshowroom dans le quartier des Batignolles dans le XVIIe arrondissement de Paris."
L’expérience parisienne
Une structure, entre les mains par cinq associés, qui finissent par se séparer. "Alors j’ai géré la boutique seul. J’étais vendeur et designer. J’ai dessiné 60 à 70 % de la collection Amor/Sol-Amor créée par un des associés."
Jusqu’en 2016, Simon Bousquet a alors en charge la boutique, la distribution, la communication, la création et même les salons internationaux. Autant dire qu’à 27 ans, le jeune homme a déjà emmagasiné une large expérience qui lui sera bien utile, quelque temps plus tard.
Cette année 2016 marque le retour de l’Aveyronnais dans le Sud. "J’en avais ras le bol de Paris, explique-t-il. Et puis toute ma famille était en Aveyron. Et mon frère à Castres, dans le Tarn… C’était le moment de redescendre." Dès son arrivée à Toulouse, il travaille "dans l’optique, au centre-ville, pour des potes" durant deux ans, et à partir de 2018 à Quint-Fonsegrives, "je connaissais les patrons".
La marque Kley’s et une boutique au cœur de Toulouse
Année où il lance sa propre collection, baptisée Kley’s. Le début d’une belle aventure qui se concrétise avec l’ouverture, il y a peu, de "Léa et Simon – Opticien/ne", à Toulouse, entre la place Saint-Cyprien et le pont Saint-Pierre. "On cherchait un local dans ce quartier. Je suis passé par hasard devant cette boutique où était installé un tatoueur." L’affaire est conclue en février 2022 mais des "galères administratives" retardent le projet. Finalement, le magasin ouvre en septembre dernier, après près de trois mois de travaux.

En plus du showroom qui présente des lunettes originales et bien sûr les créations de Simon Bousquet, ce dernier s’est installé un atelier où il dessine les prototypes des montures qu’il envoie ensuite à la fabrication, à la main, chez des artisans jurassiens. Assurant une belle qualité et une originalité et surtout "fabriquées en France".
En parallèle, depuis 2020, Simon Bousquet donne des cours à l’Iso, l’institut où il a lui-même été formé.
Kley’s, Un design spécifique
Pour quoi Kley’s ? Le "K" pour key (clé en anglais), le "ey" pour eye (œil en anglais) et le "’s" pour Simon, explique Simon Bousquet.
La première collection, sortie en 2018, présentait quatre modèles – trois optiques et une solaire : JP, Dany, Vince et Simon. Le jeune designer a ainsi souhaité rendre hommage à sa famille, en baptisant ses créations par leurs prénoms. La gamme s’est agrandie depuis avec les modèles Mario, Maurice, Pilar, Augustin, et Gaspard… Clin d’œil à ses grands-parents et neveux. Plus qu’une collection, c’est la "famille Kley’s", souligne l’Aveyronnais.
La marque se distingue par son design spécifique : le nez de la lunette est travaillé afin de dégager des plaquettes en acétate, modulable selon le comportement de la lunette sur la personne.
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