Citoyenneté : l'Aveyron fait figure de bon élève au service national universel

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  • Des vacances studieuses pour dix jeunes Aveyronnais qui effectuent le service national universel, ici à Salles-la-Source.
    Des vacances studieuses pour dix jeunes Aveyronnais qui effectuent le service national universel, ici à Salles-la-Source. Centre Presse Aveyron - O. C.
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La troisième session réunit dix jeunes, depuis le 27 février, en deuxième phase de leur service national universel, à Salles-la-Source. 

Lancé juste avant le Covid, le service national universel (SNU) peine en France à remplir sa mission souhaitée par le président de la République, à savoir "être un moment de cohésion visant à recréer le socle d’un creuset républicain et transmettre le goût de l’engagement". Toutefois, en Aveyron, l’objectif est atteint avec 150 jeunes âgés entre 15 et 17 ans qui ont pris part aux deux premières phases sur la base du volontariat.

150 jeunes

Ainsi, dix jeunes (sept garçons et trois filles) suivent la session de formation de leur deuxième phase au village vacances "L’Oustal" à Pont-les-Bains, commune de Salles-la-Source. Un lieu comme une évidence tant il a été rappelé ce lundi 27 février, notamment par Anne-Marie Escoffier, présidente des Amis de la gendarmerie en Aveyron, que "la gendarmerie est une grande famille".

Une maison donc (l’oustal en occitan), encadrée par des bénévoles de l’association des Cadets de la gendarmerie nationale en Aveyron avec des intervenants comme Caroline Crépon-Pillone, présidente du service départemental de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG). "On est là pour le partage et nous allons jouer", a-t-elle déclaré, pour dédramatiser. Avant de préciser : "On répondra à des questions comme c’est quoi la laïcité ? Le 11-Novembre ?"

En clair, donner des clefs aux jeunes pour être armés dans la vie et devenir des citoyens engagés. "S’occuper de l’autre, n’est-ce pas l’objectif ? Être de vrai citoyen pour être exemplaire dans la vie" a ajouté en ce sens Anne-Marie Escoffier.

Pour l’heure, parmi les dix jeunes qui suivent cette deuxième phase, seule Lilou, a déclaré vouloir devenir gendarme. Emma serait intéressée par la police judiciaire, Aurélien se verrait bien pompier, Antonin, lui, envisage le métier de gendarme en "plan B".

Donner des moyens

Bruno Bolis, représentant l’association des Cadets de la gendarmerie en Aveyron, a incité les jeunes à poursuivre dans cette voie, "le SNU, c’est la solution, une jeunesse bien câblée, c’est la clef, l’objectif c’est la citoyenneté, maintenant, il faut donner des moyens."

Des jeunes qui, pour la plupart, ont eu connaissance de ce programme par le biais de Lauriane Gendre, conseillère d’éducation populaire rattachée à la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Aveyron. "Nous avons 50-60 % des Aveyronnais qui effectuent la phase 2", conclut celle qui arpente les établissements scolaires en Aveyron mais aussi en Lozère, pour prêcher les vertus du SNU, depuis sa prise de fonction le 1er septembre dernier.

Un programme en trois phases, explications

Le Service national universel (SNU) a été lancé en 2019 dans une dizaine de départements pilotes. Il n’a pu avoir lieu en 2020 à cause du Covid et a été généralisé sur l’ensemble du territoire en 2021. Ce dispositif est proposé sur la base du volontariat aux jeunes âgés entre 15 et 17 ans et s’organise en plusieurs phases.

La première phase, dite séjour de cohésion, aborde diverses thématiques : activités physiques, connaissances des services publics, citoyenneté, culture, patrimoine, découverte de l’engagement, défense, développement durable, etc.

La phase 2, celle qui réunit actuellement dix jeunes à Salles-la-Source, s’étale sur 84 heures (une semaine plus cinq samedis) pour approfondir la notion d’engagement à travers les missions de la gendarmerie, poursuivre le travail de mémoire, d’où la participation des jeunes à la cérémonie commémorative du 8-Mai à Rodez et Sainte-Radegonde cette année. La troisième phase, facultative, entre dans le cadre de la mission d’intérêt général.

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