Même en temps de crise, les Français prêts à payer jusqu'à 15% de plus pour mieux rémunérer les agriculteurs

  • Une majorité de Français sont  prêts à payer plus cher un produit pour une juste rémunération aux producteurs
    Une majorité de Français sont prêts à payer plus cher un produit pour une juste rémunération aux producteurs pixdeluxe / Getty Images
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Centre Presse Aveyron

Malgré la forte inflation sur les produits alimentaires, de l'ordre de 14,5% en février, la conjoncture économique ne semble pas avoir d'effets sur les convictions d'une majorité de Français. 61% sont prêts à payer jusqu'à 15% plus cher un aliment pour qu'un producteur soit rémunéré à la hauteur de son travail.

Alors que les Français ont réaffirmé leur attachement au monde agricole en arpentant en masse la dernière édition du Salon international de l'Agriculture à Paris (615.204 visiteurs sont venus visiter la plus grande ferme éphémère de France fin février), un nombre non négligeable de consommateurs (61%) se disent prêts à s'engager financièrement pour améliorer les conditions sociales des agriculteurs. Le baromètre Pourdebon.com réalisé par l'institut Kantar*, qui a valeur de référence quand il s'agit de jauger le succès des circuits courts, révèle qu'une majorité de Français pourrait payer entre 5% et 15% plus cher un produit pour une juste rémunération aux agriculteurs.

D'après l'analyse publiée par cette plateforme en ligne qui facilite les ventes directes entre producteurs et consommateurs, payer un producteur à la hauteur de son travail est une logique au point d'en être une motivation d'achat pour 43% de répondants. Ces convictions sont d'autant plus intéressantes à souligner dans un contexte inflationniste qui pousse 47% de Français à restreindre leurs dépenses alimentaires à cause de contraintes budgétaires (baromètre Agence Bio/ObSoCo).

Particulièrement plébiscités pendant les confinements, les circuits courts continuent d'être une sérieuse option d'achat, contrairement à ce qui avait été avancé au sortir de la crise sanitaire. En septembre dernier, l'Inrae avait publié les conclusions d'une étude à ce propos, indiquant que "il n’y a pas de baisse généralisée des ventes en circuits courts, par rapport à la situation d’avant-crise". Du côté de l'analyse de Pourdebon.com/Kanter, on apprend que 61% de Français ont consommé des produits issus de circuits courts en 2022. Sans surprise, ce sont d'abord les fruits et les légumes qui sont achetés (77%), devant le fromage (50%) et la viande (47%).

Directement du producteur au consommateur, il est de plus loin d'être prouvé que les aliments achetés en circuits courts sont plus chers que ceux proposés dans la distribution classique

*Cette étude a été menée auprès d'un échantillon de 1.000 individus interrogés du 3 au 6 février 2023.

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Les commentaires (1)
Anonyme9360 Il y a 1 année Le 24/03/2023 à 12:34

Allez voir les chariots de ces personnes qui se disent prets a payer plus cher lorsqu ils sortent des magasins.vous cnstaterez qu ils ont oublie leurs beaux discours.