Quelles sont ces communes qui savent économiser les ressources en eau et comment font-elles ?

  • Alors que l’été s’annonce de nouveau caniculaire, les pénuries d’eau sont au cœur des inquiétudes. À tel point que de nombreuses municipalités françaises ont décidé de mettre en place des stratégies pour recycler leurs ressources en eau.
    Alors que l’été s’annonce de nouveau caniculaire, les pénuries d’eau sont au cœur des inquiétudes. À tel point que de nombreuses municipalités françaises ont décidé de mettre en place des stratégies pour recycler leurs ressources en eau. Archives Centre Presse
Publié le , mis à jour
L. R., avecETX Daily Up

Alors que l’été s’annonce de nouveau caniculaire, les pénuries d’eau sont à nouveau au cœur des inquiétudes. À tel point que de nombreuses municipalités françaises ont décidé de mettre en place des stratégies pour recycler leurs ressources en eau. Petit tour d’horizon après la Journée mondiale de la Terre, ce vendredi 21 avril.

Face à un nouvel été caniculaire qui s'annonce, avec pour conséquence de nouveaux épisodes de sécheresse à redouter, des municipalités françaises ont pris les devants pour économiser et/ou recycler l'eau, à l'aide de différentes techniques.

Réinjecter l’eau usée dans le robinet

Destination star de la Vendée pendant les vacances d’été, la commune des Sables-d’Olonne s'apprête à inaugurer une installation ambitieuse visant à recycler les eaux usées de la ville. L'idée est que, une fois filtrée et nettoyée, l'eau puisse être réinjectée dans les robinets des habitants. Piloté par l’entreprise Veolia, ce nouveau système sera effectif au cours de l’année 2023 et permettra de recycler un quart des eaux usées de la station d’épuration voisine et donc de réduire les risques de pénurie. La cité vendéenne n'est pas la seule à s'engager dans ce type de projet : la ville de Lunel (Hérault), d’Antibes, de Cannes et de Nice (Côte d’Azur) lui ont emboîté le pas. Ailleurs dans le monde, la technique est exploitée depuis des décennies : en Australie, à Singapour, en Israël ou encore dans certaines villes des États-Unis, comme Los Angeles ou Denver.

Nettoyer les rues avec l’eau des piscines, olympiques ou non

Chaque hiver (froid oblige), le bassin extérieur du centre nautique de Nogent-sur-Marne (Ile-de-France) est fermé au public. Les 2200 m3 d’eau qu’il contient sont habituellement vidangés deux fois dans l’année, puis reversés dans les égouts de la ville. Mais pas cette année, puisque cette fois, l’eau du bassin est utilisée pour nettoyer les rues et les caniveaux de la ville. "D’ici début mai, date de la réouverture du bassin, près de 600 m3 d’eau, soit plus d’un quart de la capacité du bassin, auront été exploités. Une réflexion est en cours pour optimiser le pompage l'an prochain", précise la municipalité, dans un communiqué diffusé début avril.

La ville de Reims utilise également cette technique pour nettoyer ses rues, ainsi qu'à Reuil-Malmaison (Hauts-de-Seine) où cette eau de piscine alimente également les chasses d'eau des toilettes gérées par la municipalité, selon Le Parisien. 

Récupérer l’eau de pluie... voire plus

Installer des bacs ou des cuves dans la ville, dans les écoles ou sur les balcons des logements privés pour récupérer l’eau qui tombe du ciel. L'idée n’est pas nouvelle, mais se développe de plus en plus dans les cités de l’Hexagone. Certaines communes subventionnent d’ailleurs l’achat de récupérateurs d’eau de pluie pour les particuliers. C’est déjà le cas de la ville de Bayeux (Calvados), et bientôt de la ville de Nantes, qui lancera un dispositif d'aide en septembre 2023. La communauté de communes de Centre Tarn (Réalmont...etc.) a également mis en place une aide de 60€ pour leurs habitants s'équipant de récupérateurs d'eau.

La commune de La Madeleine (située dans la Métropole européenne de Lille) pousse même le projet plus loin en lançant une étude à l’échelle de la ville, afin de déterminer les endroits les plus stratégiques de la ville pour déployer les récupérateurs d’eau de pluie. Une subvention pour l’achat d’un récupérateur d’eau sera également proposée aux particuliers, ainsi qu'une aide pour les habitants qui souhaitent investir dans des toilettes sèches.

A Versailles, c'est à la récupération des eaux souterraines que l'on s'est attelé depuis 2021, pour "l’arrosage de jeunes plantations d’arbres, au nettoyage des trottoirs ou encore permettre de curer les réseaux d’assainissement".

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