L’Aveyron dans la BD : d'Astérix au Chat de Gelück, que d’histoires sont passées par ici !

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  • Philippe Sudres (à gauche) et Alain Soubrié ont de quoi tenir de longues heures si vous vous mettez à parler BD et Aveyron avec eux !
    Philippe Sudres (à gauche) et Alain Soubrié ont de quoi tenir de longues heures si vous vous mettez à parler BD et Aveyron avec eux ! Centre Presse Aveyron - Ph. R.
  • Tout commence dans le bois de Brameloup pour le journaliste Lefranc.
    Tout commence dans le bois de Brameloup pour le journaliste Lefranc. Reproduction - Centre Presse Aveyron
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Philippe Routhe

Philippe Sudres et Alain Soubrié ont en commun deux passions : l’Aveyron et la bande dessinée. Le cocktail est incroyable. Ils ont donné leur première conférence récemment et devraient en donner bien d’autres.

Séraphin Lampion qui balance "Ça c’est plus fort que du roquefort !" dans Tintin chez les Picaros, Segodunum, ancien nom de Rodez, mentionné dans un Astérix et Obélix, Gotlib qui croque Jean-Henri Fabre faisant disparaître Pinocchio dans une mallette de fourmis du Sénégal, le journaliste Lefranc qui mène l’enquête en Aveyron, Prudence Petitpas, une des premières héroïnes de BD, dont son village est inspiré de Sauveterre-de-Rouergue, le Larzac mentionné à l’ère préhistorique dans Silex and the City, Emma Calvé en diva sans scrupule dans la BD "L’héritage du Diable"… Ce ne sont là qu’une infime partie des références à l’Aveyron que l’on peut dégoter dans l’univers de la bande dessinée.

L'Aveyron souvent à l'honneur dans la BD

L’Aveyron et la bande dessinée, c’est le point commun qui réunit Philippe Sudres et Alain Soubrié. Deux amis de 30 ans qui ont fini par décider de mettre en commun leur trouvaille pour mieux les dévoiler au grand public. Dernièrement, ils ont donné leur première conférence sur le sujet, à Sébazac. Inutile de dire que cela a ravi le public. Car des pépites, ils en ont !

Des œuvres connues aux créations plus confidentielles

Entre Philippe, tombé dans la BD quand il était petit, et Alain, qui a longtemps piloté le grand festival de la BD de La Fouillade, il y a deux guetteurs de l’Aveyron dans la bande dessinée ! À tel point que l’on peut les retrouver eux-mêmes dans des cases de BD, que ce soit chez Tibéri ou dans les Arkéos, Alain Soubrié étant également coordinateur du musée archéologique de Montrozier. Avec ces "personnages", le sujet de l’Aveyron dans la BD est d’autant plus fascinant qu’ils s’intéressent tout autant aux œuvres internationalement connues comme Tintin ou Astérix qu’aux créations plus confidentielles.

"Mais nous n’en revenons pas de ce tel foisonnement. Pas sûrs que tous les départements puissent en dire autant !", rigolent les deux compères. Cette passion-là les force même à pousser parfois leurs investigations. Comme pour ce numéro de téléphone d’un restaurant de Capdenac qui apparaît dans "Lost on the Lot" dont ils ont pu vérifier que c’était le bon. Dans la série "Le sursis", ils mettent en évidence que le village de Cambeyrac que se déroulent la scène est un mélange de Montsalès et d’Ambeyrac. Sans oublier Eslapion, capitale des Petits hommes imaginés par Pierre Seron.

Une liste des références très longue

Que ce soit la cathédrale ou l’abbatiale de Conques, de nombreux monuments ont inspiré les dessinateurs et scénaristes de bande dessinée avec une précision d’historien, que ce soit dans la série Vasco ou Ramiro. Puis, il y a ces petits clins d’œil dont il se délecte, comme une carte postale de Najac accrochée à un mur de cartes postales dans une vignette de la BD "La brigade des souvenirs". "Là, c’est l’auteur Marko qui nous l’a glissé à l’oreille", sourient Alain et Philippe.

Le peintre ruthénois Pierre Soulages dans le Chat de Gelück, la journaliste Villefranchoise Marie-Sophie Lacarau chez les Rugbymen, Victor l’enfant sauvage, le bandit Mandrin et son poignard, qui est exposé au musée Fenaille… la liste des références est longue. Si bien qu’une conférence ne suffit certes pas à tout développer, mais offre un moment à la fois culturel et de détente. Un peu ce que l’on cherche également quand on se pose pour lire une bande dessinée, non ? Et qui sait, un jour tout cela aboutira-t-il aussi à une exposition…

Reproduction des planches des bandes dessinées des auteurs Jacques Martin pour le journaliste Lefranc et d’Hergé pour les deux ouvrages de Tintin.
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