Originaire de Saint-Parthem, comédienne et metteur en scène, Marine Roualdès a du travail sur... les planches !

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  • Installée à Rabastens, travaillant à Toulouse, où elle joue au sein de quatre compagnies de théâtre, Marine Roualdès rentre régulièrement en Aveyron, à Port-d’Agrès plus précisément. Elle est très investie également dans le spectacle Hier un village à Flagnac et vient de tourner dans le teaser 2023. Installée à Rabastens, travaillant à Toulouse, où elle joue au sein de quatre compagnies de théâtre, Marine Roualdès rentre régulièrement en Aveyron, à Port-d’Agrès plus précisément. Elle est très investie également dans le spectacle Hier un village à Flagnac et vient de tourner dans le teaser 2023.
    Installée à Rabastens, travaillant à Toulouse, où elle joue au sein de quatre compagnies de théâtre, Marine Roualdès rentre régulièrement en Aveyron, à Port-d’Agrès plus précisément. Elle est très investie également dans le spectacle Hier un village à Flagnac et vient de tourner dans le teaser 2023. L'Aveyronnais
  • La comédienne aveyronnaise ne le cache pas : elle a "une admiration toute particulière" pour Vincent Mangado. Comédien au Théâtre du Soleil, c’est lui qui a mis en scène "La cage", où Marine Roualdès joue le rôle d’Aline.
    La comédienne aveyronnaise ne le cache pas : elle a "une admiration toute particulière" pour Vincent Mangado. Comédien au Théâtre du Soleil, c’est lui qui a mis en scène "La cage", où Marine Roualdès joue le rôle d’Aline. L'Aveyronnais
Publié le , mis à jour
Rui DOS SANTOS

La trentenaire aurait pu faire carrière dans le commerce. Après avoir fait ses classes avec la famille Pascal, au foyer Saint-Roch de Decazeville, et Olivier Royer, à Rodez, elle a opté pour le théâtre. Elle collabore aujourd'hui avec quatre compagnies à Toulouse. 

"Pour moi, le théâtre engagé, ça a du sens. Mais, cela doit avoir également un impact. J’y crois, pour faire avancer la société, pour inviter les gens à réfléchir". La formule est à mettre au crédit de Marine Roualdès. Elle l’a écrite en lettres majuscules, au-dessus de son lit et de la cheminée. Mais, pour elle, ce ne sont pas que des mots... Elle passe régulièment à l’acte !

Elle est née à Decazeville, le 13 août 1991, mais a grandi à Port-d’Agrès, sur la commune de Saint-Parthem, les pieds dans le Lot, dans une famille de maraîchers. Après le collège decazevillois Paul-Ramadier, elle a intégré le lycée Louis-Querbes à Rodez, en STG (sciences et technologies de la gestion). Le bac en poche, elle a alors opté pour des études de commerce, avec un BTS force de vente, en alternance, entre la chambre de commerce et d’industrie (CCI) et Le comptoir fermier, dont elle est sortie major de promotion. Avant de rallier Toulouse pour une licence en marketing.

Mais, elle avait dans la peau "une vraie passion pour le théâtre". Elle avait soufflé sur la flamme avec la famille Pascal, au Foyer Saint-Roch du quartier des Estaques à Decazeville, où elle a joué autant du Molière que du Georges Feydeau, que de l’Agatha Christie, puis avec Olivier Royer à Rodez. Elle avoue toutefois que "le virus date de l’école primaire à Saint-Julien-de-Piganiol où l’instituteur Laurent Tarayre m’avait confié le rôle principal". Depuis, elle n’a cessé d’aimer cette discipline artistique pour "le plaisir d’incarner de nouveaux personnages".

Si elle a aussi hérité de quelques rôles dans le 7e art, elle préfère le théâtre. "J’aime l’esprit de compagnie, l’idée de monter des pièces ensemble, le contact direct avec le public", confirme l’intéressée. Elle se dit d’ailleurs "comédienne" plutôt qu’actrice qui, pour elle, "fait plus cinéma".

Quatre compagnies à Toulouse

Marine Roualdès a ainsi poussé, en 2012, les portes de l’école professionnelle de l’acteur (Leda) à Toulouse, pour une formation de trois ans. Devenue, en 2020, intermittente du spectacle (elle avait effectué ses premières heures trois ans plus tôt), elle a connu "sept mois compliqués". Elle n’a pas oublié : "J’ai vécu un parcours du combattant.Je savais que ce serait dur, mais je n’imaginais pas autant". Toutes ces galères passées, elle se réjouit que "cette activité que j’adore est mon métier". Avec le sourire : "Je travaille beaucoup, mais j’ai aujourd’hui le luxe de pouvoir choisir".

Intervenant "ponctuellement" à la Maison des jeunes et de la culture de La Primaube, "prochainement", précisément à la rentrée prochaine, à la MJC d’Onet-le-Château et à l’association castonétoise Bruits de couloir, elle collabore avec quatre compagnies basées à Toulouse : la Compagnie des Reg’Arts, créée en 2017, avec laquelle elle a joué, notamment, "Appels entrants illimités" (de l'auteur David Paquet), qu’elle vient de présenter durant une semaine au Théâtre du grand rond dans le chef-lieu d’Occitanie, la compagnie HéTéroKlite, qui lui a permis de rencontrer Vincent Mangado, comédien au Théâtre du Soleil et metteur en scène, et d’interpréter "La cage" (un texte de l'auteur toulousain Thierry Crouzet), la Compagnie du Petit matin, qui a vu le jour voilà deux décennies, qu’elle a intégrée en 2019 et où elle œuvre, dans la peau de Monique, sur des textes de Jean-Michel Ribes, avec laquelle elle a effectué une résidence au centre européen de Conques, ainsi que deux spectacles de Molière, dont "Le médecin malgré lui" et, enfin, la Compagnie 4e acte, intervenant, notamment, en milieu scolaire, sur les thèmes de la fraternité et de la laïcité.

Elle a eu également l’occasion de monter à la capitale pour être sur le devant de la scène, pendant un mois, à l’affiche d’un spectacle musical à La comédie Saint-Michel, dans le 5e arrondissement de Paris. Ayant plus d’une corde à son art, elle a aussi hérité de la tenue de Célimène dans une version 2.0 du Misanthrope.

Quand on lui pose la question de savoir pourquoi un metteur en scène mise sur elle, Marine Roualdès commence par rougir, avant d’accepter, finalement, cette introspection. "Il semblerait, selon eux, que j’apprends vite et ils mettent l’accent également sur mon engagement, sur mon sérieux, énumère-t-elle. Il y a, dans certains cas, le côté corporel qui m’est favorable. J’ai fait, plus jeune, beaucoup de gymnastique et pratique l’acrobatie au cirque du Lido. En règle générale, j’hérite des personnages “forts” et, rarement, des rôles de la petite chose fragile !". La palette des atouts est vraiment large...

Si elle vit désormais à Rabastens, dans le Tarn, si elle travaille toujours à Toulouse, si elle joue partout en Occitanie et aux quatre coins de l’Hexagone, Marine Roualdès n’a pas, pour autant, coupé le cordon avec l’Aveyron. "J’ai gardé des liens forts avec ma terre natale, confirme-t-elle. Mes parents, André (qui a réalisé la photo de mon profil Facebook) et Maïté, sont toujours là, mon frère Simon a repris l’activité avec poulets fermiers et légumes, qu’il livre à des restaurantset vend sur les marchés. Il y a également ma sœur émilie, infirmière à Bouillac. Sans oublier Adrien, mon amoureux, qui a repris la ferme de son oncle, éleveur de vaches laitières, à Saint-Santin". Ses souvenirs avec les fruits de la récolte sont très forts : "J’ai fait les marchés dès que j’ai su compter".

"Paris ? Non, c’est trop grand !"

La trentenaire aveyronnaise prend plaisir, également, à perpétuer une tradition : elle rentre au pays pour Hier un village, le spectacle son, lumière et gestes, dont la 41e édition aura lieu à Flagnac les 21, 22, 27, 28 et 29 juillet, puis les 3 et 4 août. Marine Roualdès s’est glissée dans le décor du pré de La Garrigal à l’âge de 10 ans et, deux décennies plus tard, elle a été choisie par Christian Roques et son équipe pour camper le personnage principal du teaser du millésime 2023de cette "grande fresque vivante de la vallée du Lot".

Ce territoire où elle a grandi lui tient à cœur et pour rien au monde elle n’irait respirer ailleurs, à la capitale par exemple. "Paris ? Non merci ! C’est trop grand, lance-t-elle, sans hésitation. Ca manque de vert, j’aime trop la randonnée. Et puis, j’ai suffisamment de travail ici, je suis comblée en Occitanie". Elle sera de retour en Aveyron à la rentrée pour de l’écriture. Et, tout d’abord, pour "la récolte de paroles" dans le monde rural et le milieu agricole. La metteur en scène de compagnies amateurs à Montastruc-la-Conseillère a du travail sur... les planches !

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