Coubisou. La Résistance doit… résister à l’oubli

  • Nicole Schira et Jean-Louis Sénéjean ont animé cette causerie.
    Nicole Schira et Jean-Louis Sénéjean ont animé cette causerie.
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CORRESPONDANT

Lors de la Journée nationale de la Résistance, une causerie était organisée à la Maison de la paix d’Estaing par sa présidente, Petra Keppler, en présence d’une quinzaine de personnes dont Nathalie Couseran, maire d’Estaing, Christine Moncet, conseillère municipale, et Cindy Svec, conseillère municipale de Palmas-d’Aveyron.

Après avoir rappelé le rôle des Maquis, nombreux dans l’Aveyron, Nicole Schira, déléguée départementale du Souvenir français et vice-présidente de la Maison de la paix, a passé la parole à Jean-Louis Sénéjean, président du comité du Souvenir français d’Estaing-Espalion. Celui-ci, avec le support du livre dont il vient de diriger la réédition complétée, Le Maquis Jean-Pierre, a d’abord expliqué la partie non violente, souvent cachée de la Résistance mais qui fut tellement importante.

Parmi ceux qui multipliaient sabotages et attentats, le Maquis Jean-Pierre était l’un des plus présents sur ces terres du Nord-Aveyron. L’échange fut très animé, les personnes présentes ont parlé des souvenirs que leur avaient transmis leurs parents. La tragédie de La Quille, le 19 juillet 1944, qui vit l’assassinat de Jean Pélissier, de Jacques Baumann, l’arrestation de Paul Wormser, venu pour soigner les blessés et qui fera partie des fusillés de Sainte-Radegonde, tandis que Francis Rayjal, blessé, parvint à échapper à l’ennemi fut longuement évoquée. La Maison de la paix a accueilli Marie Bergougnoux, 93 ans, témoin de la tragédie. Elle a évoqué ses souvenirs de jeune bergère en juillet 1944 au hameau de Neyrolles. Chaque année, cet événement est commémoré devant la stèle de Jean Pélissier. Cette année, ce sera dimanche 23 juillet. Un autre ouvrage décrivant cette tragédie, Lassouts avant et pendant la Seconde Guerre mondiale est disponible à la médiathèque d’Estaing.

Dans la seconde partie de la causerie, Nicole Schira est revenue sur le périple de certains Aveyronnais de Pigüé en Argentine venus défendre la patrie de leurs ancêtres et qui sont tombés pour elle. Elle a ensuite parlé des méthodes de recherche utilisées pour permettre aux descendants des soldats morts pour la France de retrouver des renseignements sur leur parcours.

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