Bilan humain, inondations : le point, 12 jours après la destruction du barrage de Kakhovka, en Ukraine

La guerre en Ukraine a connu un énième point chaud, mardi 6 juin 2023, quand le barrage de Kakhovka, situé au sud du pays, a été ciblé par des explosions. Lourdes de conséquences.

Catastrophes humaines et environnementales

Le constat a rapidement été clair : la destruction de cette structure, contrôlée par les forces russes, ainsi que l'inondation du delta du Dniepr qui en a suivi, ont représenté l'une des plus grandes catastrophes humaines et environnementales depuis le début de la guerre. Des milliers d'habitants, en majorité côté ukrainien, ont été contraints de fuir leur maison qui, pour certaines, ont été emportées par les millions de litres d'eau libérés par cette destruction.

A lire aussi : Crime de guerre, 24 villes inondées, approvisionnement en eau... Les conséquences de la destruction du barrage de Kakhovka en Ukraine

Décès, inondations... 

Le bilan des inondations s'est alourdi à seize morts en Ukraine selon des responsables de Kiev, alors que la Russie fait état de son côté de 29 décès dans les territoires contrôlés par Moscou. La rupture du barrage de Kakhovka, le 6 juin, a provoqué des inondations dans le sud de l'Ukraine ainsi que dans des territoires occupés par la Russie, détruisant des terres agricoles et coupant l'approvisionnement en eau de populations civiles.

Le ministère ukrainien de l'Intérieur a fait état samedi 17 juin, sur le réseau Telegram de plus de 3 600 habitants évacués dans les régions de Kherson et de Mykolaïv, de 31 personnes portées disparues et de quelque 1 300 maisons inondées. Andrei Alekseyenko, président de l'administration installée par la Russie dans les parties occupées par Moscou de la région de Kherson, a évoqué un bilan de 29 morts via la messagerie Telegram.

A lire aussi : Guerre en Ukraine : vives réactions dans le monde suite à la destruction du barrage de Kakhovka

Accusations mutuelles

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir fait sauter le barrage construit durant l'ère soviétique, passé sous contrôle russe aux premiers jours de l'invasion du pays en 2022. Dans des conclusions préliminaires publiées vendredi 16 juin, une équipe d'experts juridiques internationaux assistant les procureurs ukrainiens dans leur enquête a jugé "très probable" que l'effondrement de la région ukrainienne de Kherson ait été causé par des explosifs posés par des Russes.

Le Kremlin accuse Kiev d'avoir saboté le barrage hydroélectrique, qui contenait un immense réservoir, afin de priver la Crimée d'une source d'eau essentielle et de détourner l'attention de sa contre-offensive face aux forces russes.