Aveyron : entre énergie et numérique, les propriétaires au pied du mur

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  • Nathalie Guerchoux, directrice de Soliha, a donné des pistes pour accompagner la rénovation énergétique.
    Nathalie Guerchoux, directrice de Soliha, a donné des pistes pour accompagner la rénovation énergétique. Centre Presse Aveyron - O.C.
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Olivier Courtil

Récemment s’est tenue l’assemblée générale chargée pour l’Union nationale des propriétaires immobiliers de l’Aveyron où des dossiers importants ont été évoqués

Rénovation énergétique, littératie numérique, squats, l’union nationale des propriétaires immobiliers de l’Aveyron (Unpi 12) a tenu récemment une assemblée générale particulièrement chargée dans la Maison Saint-Pierre à Rodez. "Nous épaulons de plus en plus de propriétaires bailleurs et occupant représentant respectivement 80 % et 20 % de nos adhérents" fait remarquer Guy Laurens de l’Unpi 12 qui a fêté l’an dernier son centenaire d’existence.

Un anniversaire qui témoigne de la vitalité de l’Unpi 12, comme l’a démontré la forte affluence lors de l’assemblée générale. Il faut dire que l’association met tout en œuvre pour être au chevet des propriétaires avec seize partenaires (avocat, huissier, expert-comptable, etc.) dont des nouveaux venus comme Vincent Laury, directeur AID informatique. "Les propriétaires sont dans la panade. La littératie numérique impose 83 % de nos adhérents âgés jusqu’à 90 ans à utiliser l’outil numérique", confie Guy Laurens. D’où la nécessité d’une aide pratique.

Des aides pour a rénovation énergétique

Outre l’aspect fonctionnel, les propriétaires doivent appréhender la rénovation énergétique. En ce sens, Solidaires pour Habitat (Soliha) par la voix de sa directrice, Nathalie Guerchoux, a présenté les aides pour accompagner les propriétaires. "On est un peu moteur sur le sujet", glisse Guy Laurens qui pointe du doigt le paradoxe entre la législation et la réalité du parc immobilier. "Cinq millions de logements sont inopérants en France, c’est une catastrophe. Il manque de plus en plus de logements et on va les limiter." Et Christophe Demerson, président national de la fédération Unpi France de citer en exemple un logement dont le diagnostic de performance énergétique classé G, après travaux, restait classé G… Des logements interdits dès cette année. Tout cela alors que "les propriétaires privés sont ceux qui proposent le plus d’offres au logement et que le logement reste la deuxième priorité des Français de moins de 40 ans après le travail, et la troisième priorité pour les Français âgés de 40 à 60 ans après le travail et santé", souligne Guy Laurens. Avoir un toit, c’est être à l’abri du chaos.

Taxe foncière opaque

Autre point d’achoppement, la non-prise en compte de l’inflation de +6 % actuellement. Sur le plan financier, l’Unpi 12 comme à l’échelle nationale, demande une indication (transparence) écrite de la taxe foncière. "On est dans une opacité complète. Il faut savoir qu’une partie de notre argent part au Département, à la commune, et une partie dans d’autres départements. Cette dernière partie s’est élevée à 29 M€ en 2021 et à 33 M€ en 2022."

De la fragilité de la péréquation pour tendre vers le partage, la lumière ou plutôt la timide éclaircie provient du dossier des squats en France sur lequel Alain Marc, sénateur, a rappelé la proposition de loi pour passer à 72 h le délai d’intervention des forces publiques ainsi que l’arrêt du paiement des factures du squatteur par le propriétaire, amende à la clef. Cela dit, Guy Laurens comme ses collègues de l’Union nationale des propriétaires n’est pas dupe. "Un squatteur, par essence, est insolvable." De la théorie à la pratique encore, illusions perdues.

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