INTERVIEW. Les derniers Soulages : "C'était à nous de faire cette exposition", se réjouit le directeur Benoît Decron

Abonnés
  • Benoît Decron, fier et ému de dévoiler cette exposition.
    Benoît Decron, fier et ému de dévoiler cette exposition. Centre Presse Aveyron - José A.Torres
Publié le
Propos recueillis par Philippe Routhe

Le directeur du musée Soulages a piloté la réalisation de cette exposition exceptionnelle.

La première exposition consacrée à pierre Soulages après son décès au musée Soulages, c’est le sens de l’histoire...

Qui d’autre pour le faire ? Si nous, Musée Soulages, on ne fait pas quelque chose pour l’été, qui va le faire ? C’était à nous de faire cette exposition. Si quelqu’un nous avait demandé des toiles pour faire une exposition cet été sur Pierre Soulages, on aurait quand même été bien embêtés. Après, il a fallu bousculer notre programmation. On a fait ce choix avec Alfred Pacquement, le président de l’EPCC, et Colette. Puis il a fallu trouver les œuvres.

Un défi à relever en somme...

La bonne connaissance de l’œuvre de Pierre Soulages nous a bien aidés. On est un musée qui a bientôt dix ans et arrive à maturité. On a aussi bénéficié du super travail des équipes de Gallimard pour l’édition du livre de l’exposition. Quant aux prêts des œuvres, celles qui se situent entre 2010 et 2022 se trouvent essentiellement dans des collections privées un peu partout dans le monde. Peu dans les collections publiques : le musée Soulages en possède une, le musée Fabre de Montpellier a bien voulu nous prêter la deuxième et la troisième est celle du musée de Munster en Allemagne.

Il fallait trouver un thème aussi ?

L’idée des derniers Soulages a de la cohérence. C’est assez varié en fait car il n’y a pas de chronologie chez Pierre Soulages. Il a toujours eu plein de fers au feu. Puis, on constate également que, plus il vieillit, plus les détails sont gros. Mais surtout, on voit qu’il a travaillé en toute liberté et a beaucoup utilisé le hasard. Il s’est fait plaisir. Il n’avait plus rien à faire plaisir et continuait à peindre avec une âme d’adolescent, j’ai envie de dire.

C’est une exposition exceptionnelle à plus d’un titre.

Je ne sais pas si on reverra de sitôt autant de Soulages en un même endroit. Comme ces cinq toiles de 2019 côte à côte... On voit la variété des œuvres, une technique qui s’améliore. J’aime citer Lampedusa qui disait : « Il faut que tout change pour que rien ne change... ».

Vous avez sans doute beaucoup pensé à lui au moment de l’accrochage...

(Sourires) Je l’imagine me dire « C’est un peu bête de faire une expo sur moi, il y a tant d’artistes ». Et je lui réponds : « Mais comment voulez-vous que l’on fasse autrement... Ce n’est pas possible ».

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?