Rodez : immersion dans l’antre qui préserve l’eau de la ville

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  • Dix allées voûtées soutenues par 135 piliers, autant dans la deuxième cuve de 2200 m2, une architecture fascinante, sur laquelle veille notamment Benoît Legeay.
    Dix allées voûtées soutenues par 135 piliers, autant dans la deuxième cuve de 2200 m2, une architecture fascinante, sur laquelle veille notamment Benoît Legeay.
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    Dans l’antre qui préserve l’eau de la ville
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Centre Presse

De gros travaux d’étanchéIté sont actuellement à l’œuvre à l’usine de la Boissonnade qui livre la majeure partie de l’eau potable à la ville.

L’eau, plus que jamais, est un bien précieux. Si l’on parle beaucoup de ressources en eau aujourd’hui, et pour cause, il n’en demeure pas moins que cela fait très longtemps qu’elle fait l’objet de la plus grande attention. À Rodez, dont la gestion de l’eau s’effectue en régie directe, 800 000 euros (financés à 100 % par la régie d’eau de Rodez) sont actuellement consacrés aux travaux d’étanchéité des deux cuves de la station d’eau potable de La Boissonnade.

Une cuve de 2200 m2 à la géométrie aussi étonnante qu’impressionnante, avec dix rangées de voûtes soutenues par 135 piliers. Et à proximité du point haut, ou point eau (!) qui avait été identifié par… les Romains ! Ceux-là mêmes qui avaient retenu Segodunum comme une des cinquante villes de la Gaulle qu’il fallait doter d’une ingénierie haut de gamme pour approvisionner le piton.

La pemière cuve date de… 1850

Vidée depuis le début du mois de janvier, une cuve intermédiaire assure la "livraison" quotidienne de l’eau aux Ruthénois (qui consomment environ 6000 m3 par jour). Quant à la cuve en question, tout comme celle qui la jouxte et d’une dimension sensiblement égale, elle a fait l’objet d’un travail d’étanchéité e, surface.

À l’intérieur, lissage, pose d’une toile de verre, passage d’un enduit de résine Epoxy sont quelques-uns des travaux qui sont menés. "L’objet est de rendre la structure la plus lisse possible afin d’éviter le plus possible le développement de bactéries et ainsi utiliser le moins de chlore possible", résume Benoît Legeay, responsable du service eau à la mairie de Rodez. Un travail de longue haleine dans un site qui se veut pour le moins assez unique.

La première cuve date des années 1850 et la deuxième des années trente. "En 1850, le concept hygiéniste se développe dans toute la France. Il faut de l’eau pour rendre prospère la ville. Les édiles mandatent alors un ingénieur qui se nomme M. Romain, cela se n’invente pas ! Il retrouve le tracé de l’aqueduc et le remet en service si l’on peut dire". L’eau de Vors alimente la ville. Mais les années passant, la demande en eau est de plus en plus importante. Le maire d’alors, Louis Lacombe, à la fin du XIXe siècle lance plusieurs pistes de réflexion. Il s’avère que l’eau du Vioulou, sur le Lévézou est celle qui offre la meilleure qualité. Jusqu’aux années trente, les eaux de Vors et du Vioulou alimenteront la ville. Aujourd’hui, seules les eaux du Lévezou alimentent le réseau.

Ce sont elles qui, à la fin de l’été, lorsque les équipes des entreprises Freyssinet Toulouse (Vinci), ARS Provence et Résine Plus auront terminé les travaux, rempliront cette cuve voûtée qui, depuis bientôt cent ans, stocke avant de la délivrer l’eau qui sort des robinets des Ruthénois.

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