Guerre en Ukraine : interdites par plus de 100 pays, quelles sont ces armes évoquées par Vladimir Poutine ?

  • Le conflit en Ukraine fait parler de lui, cette fois-ci pour l'emploi d'armes à sous-munitions.
    Le conflit en Ukraine fait parler de lui, cette fois-ci pour l'emploi d'armes à sous-munitions. MAXPPP - OLEG PETRASYUK
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Quentin Marais avec Reuters

Alors que la guerre en Ukraine bat toujours son plein en ce mois de juillet 2023, Vladimir Poutine a évoqué la potentielle utilisation d'armes, interdites par plus de 100 pays.

Ce dimanche 16 juillet 2023, alors que la guerre en Ukraine continue de battre son plein, Vladimir Poutine a évoqué le cas des armes à sous-munitions. 

Une utilisation par la Russie ?

Le dirigeant russe a déclaré dimanche que ses forces armées disposaient d'un "stock suffisant" de bombes à sous-munitions et se réservaient le droit d'y recourir si de telles armes étaient utilisées contre ses troupes forces russes sur le front ukrainien. L'Ukraine a annoncé jeudi avoir reçu de telles bombes à fragmentation de la part des Etats-Unis, qui ont justifié la livraison de ces armes par la nécessité de combler les besoins en munitions des forces ukrainiennes dans le cadre de leur contre-offensive.

Quid de l'Ukraine ?

Pour sa part, l'Ukraine a déclaré qu'elle utiliserait ces bombes à sous-munitions pour disperser les concentrations de forces russes sur son propre territoire mais qu'elle ne les emploierait pas en territoire russe.

Ces sous-munitions, c'est quoi au juste ?

Comme le rappelle le comité international de la Croix-Rouge, ces armes à sous-munitions "libèrent d'énormes quantités de sous-munitions explosives sur de très vastes étendues. Certains modèles dispersent des centaines de sous-munitions sur des zones dont la superficie dépasse 30 000 m2".

Le CICR explique en suivant que "comme ces sous-munitions sont généralement en chute libre, elles peuvent frapper largement en dehors du périmètre cible si les armes ne sont pas correctement utilisées, s'il y a du vent ou en raison d'autres facteurs".

L'organisme indique enfin que "les armes à sous-munitions ont des conséquences meurtrières pour les civils, qu'elles tuent ou blessent en grand nombre, et sont à l'origine de problèmes socio-économiques durables".

Interdites par plus de 100 pays

Le président russe a qualifié de crime le recours à de telles armes, qui sont interdites par plus de 100 pays. L'ONG Human Rights Watch accuse aussi bien la Russie que l'Ukraine d'avoir utilisé des bombes à fragmentation. Ces deux pays, comme les Etats-Unis, ne sont pas signataires de la convention internationale interdisant la production, la conservation, l'utilisation et le transfert de ces armes.

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