Entre Bozouls et Gabriac, Claudia Cauville garde "un souvenir tendre des cousinades" en Aveyron
Si elle est installée à Paris où elle est née, la jeune céramiste Claudia Cauville revendique ses racines aveyronnaises. Sa famille est en effet implantée depuis toujours entre Gabriac et Bozouls. Village où elle expose ses créations jusqu’au 31 juillet, à la galerie, avec ses deux amies artistes Brook Sigal et Galatée Martin. Elle nous dévoile son Aveyron à travers notre questionnaire.
Un homme qui vous a marquée
Mon grand-père, Jean Cabrolier, maire de Gabriac.
Après une longue carrière en tant que fermier, il est devenu maire de ce petit village. Il a pris ce rôle très à cœur, pendant dix ans, toujours présent pour tous les habitants de sa commune. Il a marqué tout une génération qui me parle encore de lui aujourd’hui.
Ensuite, Pierre Soulages, l’artiste peintre abstrait mondialement reconnu.
Son parcours artistique est très inspirant et je suis admirative de son choix de créer un musée dans sa ville natale, Rodez. Il a permis de dynamiser la région culturellement. Maintenant tout le monde situe l’Aveyron !
Une femme qui vous a marquée
Je suis obligée de commencer par ma grand-mère, Jeanne Cabrolier, chez qui je passais tous mes étés à Bozouls. Elle m’a inculqué des valeurs qui me sont chères : le sens de la famille, les plaisirs simples, l’esprit positif.
Puis ma mère, Brigitte Cabrolier, qui est devenue une femme d’affaires établie à Paris. Je réalise, du haut de mes 30 ans, le travail qu’elle a accompli et je suis très fière d’elle.
Un souvenir fort
Une cousinade familiale à Talou, chez ma marraine artiste peintre, Christine Barres. Toute la famille était présente, on mangeait le plat régional, l’aligot saucisse.
On jouait avec mes cousins. Les oncles jouaient à la pétanque. C’était une journée inoubliable, où tout le monde était réuni, heureux d’être ensemble. J’en garde un souvenir tendre, baigné d’insouciance enfantine. Une vraie madeleine de Proust.
Une habitude ou un rituel, en Aveyron
Tous les étés quand je viens, on fait toujours une balade dans le trou de Bozouls pour découvrir au fil des saisons le changement de la faune. On visite le musée Soulages et on fait toujours un buron en famille sur les plateaux de l’Aubrac. C’est une tradition incontournable.
Un lieu
Rodelle, l’un de mes villages préférés, propre au paysage aveyronnais.
Une bonne table
L’Oustal d’Aqui (Maison Bouteille) à Bozouls. C’est un tout petit restaurant avec une carte qui change tous les jours. C’est vraiment très bon.
Un plat
Le soufflé au roquefort de ma grand-mère mais il est difficile de l’égaler ! Autrement la maison Ginisty à Sébazac-Concourès est une excellente adresse : je vous conseille le pâté en croûte et la saucisse au roquefort. Tous ses produits sont excellents.
Une boisson
Un petit pastis mais c’est plus sudiste qu’Aveyronnais.
Le "petit truc" aveyronnais qui vous manque le plus
Le trou de Bozouls, les brocantes et vide-greniers d’où je ne repars jamais les mains vides.
Une qualité
Loyale et positive
Un défaut
L’impatience
Une devise
Être heureuse. Croquer la vie à pleines dents et ne rien regretter.
Un rêve
Gagner un concours international et avoir l’opportunité de penser uniquement à la création de mes céramiques pendant plusieurs mois. Pourquoi pas travailler en parallèle avec un autre médium.
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