La lecture, les bons mots pour la santé mentale

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    La lecture, les bons mots pour la santé mentale
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Destination Santé

Lire un bon roman. Voici une activité qui plaît à nombre d’entre nous, surtout en été Mais saviez-vous que cette activité de détente est aussi une véritable source de bien-être, avec des bénéfices nombreux et importants sur la santé mentale. Y compris lorsque celle-ci va déjà mal. Explications.

Premier atout de la lecture, réduire le stress. Prendre le temps de lire un livre permet de se plonger dans une histoire, de ne penser à rien d’autre et de se détendre. Une étude de l’Université du Sussex au Royaume-Uni publiée en 2009 a même montré que la lecture pouvait réduire le stress jusqu’à 68 % par rapport à son niveau initial. Et une des raisons est justement la possibilité d’échapper à sa propre vie, de tous ses problèmes, pendant la durée de la lecture. "La lecture d’un roman oblige notamment à créer des images personnelles, ce qui permet au lecteur de s’investir davantage dans l’histoire par rapport à un film et offre donc la possibilité de s’immerger encore plus hors du temps", précise la National Alliance on Mental Illness américaine. Et lorsque l’histoire est bonne et qu’on s’y plonge complètement, les bénéfices sur la santé mentale peuvent persister durant des mois.

La bibliothérapie, une lecture encadrée

Selon une étude de 2016 publiée dans la Clinical Psychology Review, l’effet apaisant est si fort que la lecture pourrait aussi être thérapeutique. La comparant aux traitements standards, des chercheurs italiens ont constaté une baisse significative des symptômes dépressifs chez les malades. La bibliothérapie, telle qu’on la nomme, permettrait aussi de réduire l’utilisation des médicaments antidépresseurs sur le long terme. En particulier lorsque la lecture est guidée et encadrée par des professionnels.

C’est ce qu’a montré un autre travail publié dans PLOS ONE en 2013. Il avait réuni plus de 200 patients diagnostiqués dépressifs dont la moitié était sous antidépresseurs et l’autre moitié avait suivi un programme de thérapie au travers de la lecture de l’ouvrage Overcoming depression*. Des psychologues avaient organisé des groupes de parole autour du livre. Au bout de quatre mois, 42,6% des patients-lecteurs avaient vu leur degré de dépression baisser contre 24,5% des malades sous traitement médicamenteux.

Empathie et représentation

En dehors de l’usage thérapeutique de la lecture, lire offre d’autres atouts. Cette activité aide ainsi à développer l’empathie. Des chercheurs de The New School à New York ont en effet découvert que les textes de fiction amélioraient la capacité du lecteur à comprendre la façon de penser et les sentiments d’autrui. Une aptitude qui aide à réguler les émotions et à se sentir mieux. La lecture aide aussi, notamment les jeunes, à améliorer leurs rapports sociaux, en enrichissant leur vocabulaire et leur conversation et en facilitant la connexion avec leurs pairs. En particulier lorsque la lecture est encouragée et encadrée dans des programmes d’éducation dédiés.

Les histoires fictives permettent enfin de se sentir moins seul face à une situation, à une difficulté. C’est en particulier vrai pour les adolescents et les jeunes, qui ignorent qu’ils ne sont pas seuls à être différents par exemple. Le fait de lire l’histoire d’un garçon transgenre ou d’une adolescente victime de harcèlement peut aider de nombreux lecteurs à se sentir mieux, à réussir à parler de leurs questionnements.

*Dépasser la dépression

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