Rémy Gavalda, originaire de Réquista : "Aider les Aveyronnais à s’intégrer à Paris, c’est l’ADN du FC Cantou"

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  • "J’ai appris à connaître Paris", dit Rémy Gavalda qui envisageait de n’y rester que cinq ans.
    "J’ai appris à connaître Paris", dit Rémy Gavalda qui envisageait de n’y rester que cinq ans. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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A Paris, Emmanuel Pons

Banquier au Crédit Agricole, le Réquistanais est monté à Paris par amour. Et a rejoint le FC Cantou dont il est aujourd’hui le président.

Je suis né à Albi mais je ne suis pas Tarnais", précise en souriant Rémy Gavalda, président du FC Cantou, le club de foot des Aveyronnais à Paris. Le football, un sport que le jeune homme, né en 1989, connaît bien puisqu’il l’a pratiqué enfant, à Réquista, puis adolescent, alors inscrit en section sportive au collège Jean-Boudou de Naucelle et entraîné par Franck Plenecassagne, actuel coach des féminines du Rodez Aveyron football.

"Plusieurs joueurs pros dans notre promo"

"J’étais interne. On s’entraînait tous les soirs et on jouait le week-end", explique Rémy Gavalda qui poursuit au collège de Réquista où il est demi-pensionnaire, ce qui lui permet de retrouver un rythme moins intense et de rapprocher de ses amis d’enfance. "Il y avait dans notre promo plusieurs futurs joueurs pros, se souvient-il. Rony Rodelin, Clément Fabre, Loïc Poujol et Victor Lacan qui a intégré le centre de formation de Nice."

Une rencontre marquante

Il rejoint ensuite le lycée Foch de Rodez où il décroche un BEP puis un bac pro dans la vente, avant de rejoindre le lycée Carnus pour un BTS Management des unités commerciales, obtenu en 2010. Puis il s’installe à Saint-Affrique pour retrouver "un amour de jeunesse".

Il intègre l’agence locale du Crédit Agricole, sur les conseils d’un ami, puis celle de Millau où il signe finalement un CDI, en octobre 2012. Mais il n’oublie pas le foot. "J’ai joué deux saisons avec Vabres-l’Abbaye et m’y suis fait de nombreux copains, comme à Saint-Affrique." Le Sud-Aveyron qu’il quitte pourtant, en juin 2014, appelé au Crédit Agricole de La Primaube.

Entre Paris et Aveyron

Jusqu’à ce qu’une rencontre, en février 2015, marque sa vie et décide de son destin. "J’ai croisé Marion, ma future femme, sur le Salon de l’agriculture. C’est la cousine d’un de mes amis." Elle habite à la capitale et lui vit en Aveyron. "Au début, elle n’y croyait pas du tout mais on a commencé à faire les allers-retours entre Rodez et Paris, tous les quinze jours. On a vécu que des choses positives, loin du quotidien, raconte le Réquistanais. Et on a été pris par les sentiments."

Mais si les voyages forment la jeunesse, ils n’ont qu’un temps pour le jeune couple. Rémy Gavalda fait alors une promesse à son amoureuse : "Si tu le veux, en février [2016], je viendrai m’installer à Paris". Une date qui marque le premier anniversaire de leur rencontre.

"J’en parle à mon directeur de secteur qui m’envoie six mois à l’agence de Naucelle. Je lui explique la promesse faite à ma compagne et lui dis que je dois rejoindre la capitale, en février." Mais les semaines passant et, ne voyant rien bouger, l’Aveyronnais décide de contacter la Banque Populaire, à Paris. "Je passe tous les entretiens et je signe même un contrat pour attaquer chez eux, le 20 février 2016", précise le jeune homme qui démissionne de son poste de l’agence de Naucelle.

Un poste à Paris

"C’est alors que Pascal Rivière, directeur de la banque privée du Crédit Agricole – qui gère les gros comptes – me contacte et vient me voir en Aveyron, seulement trois ou quatre jours avant mon départ. "Un poste vient de se libérer à Paris. Tu as toujours été loyal avec l’entreprise et on souhaite de conserver", me dit-il. Et j’ai intégré la gestion de patrimoine au sein de la banque privée de la Caseg, rue des Capucines."

Installé en région parisienne, le couple se donne alors cinq ans avant de redescendre en Aveyron. "Je suis Aveyronnais. Mes parents étaient éleveurs de brebis pour le roquefort. J’ai grandi dans un champ, rappelle Rémy Gavalda. Mais, après le choc de l’arrivée, j’ai appris à connaître la ville et j’ai très vite rejoint le FC Cantou qui m’a aidé à m’intégrer. C’est indispensable, socialement. Et c’est l’ADN du FC Cantou, accueillir tous les Aveyronnais qui montent à la capitale, au-delà du foot." Et les compagnes des joueurs s’y mettent aussi. Elles qui ont créé les Wag’s.

"Mai qu’un club", dit la devise du FC Cantou dont Rémy Gavalda est le président, au bureau, ainsi que le latéral droit, sur le terrain.

"Ma fille adore le roquefort"

Marion et Rémy sont aujourd’hui installés à Montrouge. Mariés en juin 2019, ils sont les heureux parents d’Élise, née en janvier 2021. "Ma fille adore le roquefort. Et elle raffole de l’aligot", se réjouit le jeune papa qui reste très attaché à son Sud-Aveyron d’où il ne manque jamais de ramener des cartons de conserves, préparées par sa mère, quand il remonte vers Paris.

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Les commentaires (1)
Lara12 Il y a 9 mois Le 25/07/2023 à 14:10

Le Cantou, un point de repère, très convivial et familial. Un ancien de 1970 a 1972. Tres bon souvenirs.