Decazeville. Les chevalements de mine intimement liés au Bassin

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  • Le puits Guidé, à Combes, avec son chevalement que l’on voit à droite, a été foncé en 1879.
    Le puits Guidé, à Combes, avec son chevalement que l’on voit à droite, a été foncé en 1879.
  • Les premiers grands chevalements étaient érigés en bois comme ici, puits n° 9, à Cransac.
    Les premiers grands chevalements étaient érigés en bois comme ici, puits n° 9, à Cransac.
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Centre Presse

La modernisation des puits de mine avec leur chevalement accélère la production du charbon au milieu du XIXe siècle. Retour sur un symbole majeur des Gueules Noires.

Les premiers carboniès (charbonniers) dans le Bassin extrayaient la houille dans des galeries peu profondes, de plain-pied car le manque d’aérage et l’eau d’exhaure devenaient vite problématique. Du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle ce type de collecte suffisait à la consommation familiale. Quelques producteurs vendaient du charbon ici ou là pour arrondir les fins de mois. Étant limité techniquement, personne ne roulait sur l’or.

Tout va changer, se métamorphoser, avec l’avènement de l’ère industrielle et la création de la société des Houillères et Fonderies de l’Aveyron par le duc Decazes, en 1826, dans la vallée du Riou Mort. Une exploitation à grande échelle qui va s’étendre dans la vallée voisine de l’Enne, sur Cransac-Aubin, et devenir concurrente.

Les grandes sociétés vont se donner les moyens de rentabiliser leurs investissements. Jusque-là, les mineurs creusaient des puits et perçaient des galeries horizontales, remontaient le minerai et la terre à l’aide de treuils ou avec des chevaux qui actionnaient en surface des manèges.

L’utilisation de la mécanisation, de la machine à vapeur puis de l’électrification autorise une montée en puissance conséquente des exploitations. Dès le milieu du XIXe siècle, les forçats de l’or brun peuvent aller chercher le charbon en profondeur, tout en faisant des prospections de filon plus rapidement. L’aérage, avec des puits de retour d’air, et le roulage des wagonnets avec l’agrandissement des galeries participent à l’augmentation de la production.

Le Bassin se hérisse alors de chevalements de puits de mine, d’abord avec une ossature bois puis métallique. Vialarels, à Decazeville, est l’un des tout premiers. Il se situait près de l’actuel boulodrome. Celui du puits Alfred, créé en 1883, se trouvait près du hameau de Lacaze.

À Firmi, une photo de 1870 montre le puits appelé Épuisement, non loin de l’église. À Combes, le puits Raoul a été foncé en 1875. À Cransac, le Puits n° 1 entre en service en 1884.

Chaque puits, associé à un chevalement, était identifié par un numéro, un nom, un qualificatif ou à une fonction. Le nom de Sainte-Barbe, patronne des mineurs, est assez fréquent. On retrouve également le lieu de l’établissement de la structure comme le Banel, à Combes, ou Bourran, à Decazeville. On pouvait rendre hommage aussi à une personnalité, comme le puits Decazes, à Cransac, du nom du frère du duc Decazes.

Aujourd’hui, seul subsiste le chevalement de Bourran (ou Lacaze), à Decazeville, dernier vestige qui perpétue la mémoire et le courage des Gueules Noires.

La modernisation des puits de mine avec leur chevalement accélère la production du charbon au milieu du XIXe siècle. Retour sur un symbole majeur des Gueules Noires.

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