La chirurgie de la colonne vertébrale n’a pas de secret pour la Cassagnole Eléonore Gayrard

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  • Après (presque) deux ans en tant que salariée, éléonore Gayrard s’est lancée  à son compte comme commerciale en chirurgie du rachis, spécialisée dans le matériel (prothèses, implants, vis, tiges...) français et allemand. Ses clients sont des chirurgiens orthopédiques et des neuro-chirurgiens. Après (presque) deux ans en tant que salariée, éléonore Gayrard s’est lancée  à son compte comme commerciale en chirurgie du rachis, spécialisée dans le matériel (prothèses, implants, vis, tiges...) français et allemand. Ses clients sont des chirurgiens orthopédiques et des neuro-chirurgiens.
    Après (presque) deux ans en tant que salariée, éléonore Gayrard s’est lancée à son compte comme commerciale en chirurgie du rachis, spécialisée dans le matériel (prothèses, implants, vis, tiges...) français et allemand. Ses clients sont des chirurgiens orthopédiques et des neuro-chirurgiens. L'Aveyronnais
Publié le
Rui DOS SANTOS

Née en 1983, originaire de Cassagnes-Bégonhès, où elle reprendra peut-être un jour la ferme paternelle, dont elle est co-gérante avec sa sœur Marie-Camille, la jeune quadragénaire n’a pas de blouse de chirurgien orthopédique. Elle est pourtant incollable sur le rachis, en tant que commerciale de matériel (prothèses, implants, vis, tiges...) utilisé par le corps médical. Deux ans comme salariée et depuis quelques semaines à son compte. Après avoir fait carrière dans le doublage au 7e art.

"Mon bureau ? C’est ma voiture !". Et elle sillonne toute l’Occitanie, mais aussi la Nouvelle-Aquitaine et, pour certains produits, la totalité de l’Hexagone. Eléonore Gayrard est une spécialiste en chirurgie du rachis. Non pas au sein d’une équipe médicale opérationnelle en blouse blanche car, même si elle fréquente les blocs opératoires, elle est commerciale en matériel, utilisé par les chirurgiens orthopédiques et les neuro-chirurgiens.

"Ce sont en effet mes clients, confirme l’intéressée. Je commerciale toute une gamme de produits innovants destinés à la prise en charge des pathologies de la colonne vertébrale (instrumentation pour la chirurgie endoscopique, le traitement des scolioses, et d’autres produits biologiques". Après (presque) deux ans en tant que salariée, elle a décidé, en juin dernier, de voler de ses propres ailes. Elle reste donc une experte de la colonne vertébrale mais, désormais, à son compte.

Après avoir fait carrière dans d’autres univers, elle s’était reconvertie mais, malgré une formation scientifique, elle ne cache toutefois pas "avoir été complexée par des lacunes dans le domaine". Ce qui ne l’a pas empêchée de tripler le chiffre d’affaires de son secteur professionnel !

"Travailler dans le cinéma ou à la télévision" 

Née à Rodez, le 7 janvier 1983, d’une mère native de Decazeville et d’un père de Cassagnes-Bégonhès, elle a grandi dans la ferme familiale cassagnole jusqu’au collège, avant de devenir interne au lycée Sainte-Procule de Rodez, où elle a choisi une série littéraire, options cinéma et mathématiques. Bénévole au sein de Cap festival, sensible à la musique et découvrant la pratique de la guitare, avec Philippe Blanchard comme enseignant, sa motivation était claire : "Aller dans l’artistique, dans le culturel".

Bac en poche, elle a alors opté pour un BTS audiovisuel à Toulouse, "afin de travailler dans le cinéma ou bien à la télévision". Elle n’a pas oublié : "Ce n’était pas gagné puisqu’on m’avait encouragé à me pencher sur des plans B et C, au vu de la difficulté. Finalement, j’ai été prise d’office... C’était ma première victoire !". "Curieuse de nature", Eléonore Gayrard est ensuite montée à la capitale, "sans boulot, sans logement, juste avec un sac à dos".

La jeune Aveyronnaise a rapidement trouvé un CDI, à la Plaine Saint-Denis, dans une société de doublages, œuvrant, par exemple, pour la version française de la célèbre série télévisée "Desperate housewives". Ses missions ? Faire traduire les dialogues, organiser les enregistrements mais aussi le casting des voix. Aurait-elle aimé y participer ? "C’est mon unique mais grosse frustration, explique l’intéressée. J’ai tenté à plusieurs reprises et j’ai été recalée, chaque fois, à cause de mon accent".

"L’Aveyron, une carte de visite"

En une décennie parisienne, elle a connu trois entreprises. "Paris, j’ai adoré !, se réjouit-elle encore, avec un peu de recul. Mais, la famille me manquait". Elle a donc mis le cap au sud, les battements de son cœur ayant accéléré son retour au pays. Avec "une très forte envie de rester dans le culturel".

Elle a ainsi intégré le Théâtre du Capitole à Toulouse et, plus précisément, l’équipe technique, en charge des décors, de la machinerie, des perruques, du maquillage... Elle s’en amuse toujours : "C’était pour moi une révolution. Alors que j’étais plutôt rock, j’ai découvert l’opéra".

Maman de deux petites filles, Esther et Doris, âgées, respectivement aujourd’hui, de 8 et 6 ans, vivant à Cassagnes, elle n’a pas prolongé très longtemps cette expérience. Elle est ainsi rentrée en Aveyron pour devenir assistante de direction au centre SSR de La Clauze à Saint-Jean-Delnous. Cette aventure a duré cinq ans : "Le médical a été une deuxième révélation. J’étais certes bien mais il me manquait la petite flamme. J’ai besoin d’être passionnée. Rencontrer du monde, bouger, aucune journée ne doit se ressembler".

C’est donc là qu’Eléonore Gayrard a pris un virage pour se spécialiser dans la chirurgie du rachis. Appelée à beaucoup voyager, elle reconnaît "un besoin viscéral de revenir à Cassagnes", où elle est d’ailleurs conseillère municipale : "L’Aveyron est une carte de visite. Je suis fière de mes origines agricoles, j’ai espoir de reprendre la ferme un jour". Avec sa sœur Marie-Camille, de trois années son aînée, elle en est co-gérante.

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Les commentaires (1)
Anonyme11542 Il y a 8 mois Le 16/08/2023 à 17:39

On a retrouvé LARUSSO ?