La Fouillade. Paul Bony, hommage au défenseur de la langue occitane

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  • Paul Bony, chantre de la langue d’oc, repose à La Fouillade. Paul Bony, chantre de la langue d’oc, repose à La Fouillade.
    Paul Bony, chantre de la langue d’oc, repose à La Fouillade.
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Il est des moments comme celui de ce début du mois d’août, où l’on se dit que la réalité des choses de la vie mérite que l’on s’y arrête dessus.

Maurice Bony, clerc de Saint-Viateur, fut un temps enseignant à l’école Saint-Jean-Baptiste de La Fouillade, avant de revenir à Souloumiac à l’heure de sa retraite. Mais derrière l’homme de pédagogie, se trouvait avant tout celui qui portait en lui cette langue d’oc, lien entre une communauté. Cet homme, historien du Rouergue, fut, en effet, un animateur infatigable pour aider la langue occitane à survivre par-delà les "chapelles". Il était également un passionné d’archéologie, ainsi qu’un homme de radio au verbe juste et à la voix posée. Il s’intéressa aussi,successivement, à l’édition de livres scolaires, à la rédaction de sujets pour la collection de la série mémorielle des livres Al Canton. Il plongea aussi dans les subtilités de la poésie, des contes s’emparant de la mémoire orale jusqu’aux variétés anciennes de pommes et des fruits perdus, tout en animant régulièrementdes cours d’occitan dans son village d’adoption...

En 1989, tout naturellement, il devint rédacteur et responsable de "Canta Grelh", la revue du Grelh Roergàs, dont il fut un membre engagé et très présent. Le Grelh Roergàs est une association félibréenne portant haut la transmission de l’occitan qui fut cofondée en 1921 par Henri Mouly, l’enfant de Compolibat, lui-même instituteur public à La Fouillade lors de l’année scolaire 1936-1937.

Lors de sa retraite, à Souloumiac, Maurice Bony poursuivit ses activités liées à la langue d’oc avec toujours le même dévouement et la même ardeur. Nombreux furent celles et ceux qui vinrent lui rendre visite pour recevoir ses conseils éclairés et bienveillants. Il mourut le 9 août 2012 et repose à La Fouillade. Ce mois-ci, une délégation du Grelh Roergàs et des membres de sa congrégation lui ont rendu hommage au cimetière du village avant de se rendre quelques jours plus tard à Saint-Cyprien-sur-Dourdou où il naquit. Paul Bony aura marqué son siècle avec discrétion.

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