Les Arvieunois Sophie et Raphaël Terris, volontaires pour se rendre utiles autrement à Madagascar

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  • S’ils ont beaucoup voyagé, Raphaël et Sophie Terris ne connaissent pas Madagascar. Ils vont s’y installer durant un an pour un volontariat de solidarité internationale, avec la Délégation catholique pour la coopération (DCC).
    S’ils ont beaucoup voyagé, Raphaël et Sophie Terris ne connaissent pas Madagascar. Ils vont s’y installer durant un an pour un volontariat de solidarité internationale, avec la Délégation catholique pour la coopération (DCC). L'Aveyronnais - Rui Dos Santos
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Rui DOS SANTOS

Les deux quinquagénaires, originaires d’Arvieu, vont œuvrer au sein d’une ONG, dans un orphelinat et un foyer de jeunes, durant un an. Ils quittent la France le 1er septembre.

"C’est peut-être la crise de la cinquantaine !". Sans se concerter, et dans un grand éclat de rire, Raphaël et Sophie Terris sont sur la même longueur d’onde sur le sujet, lâchant en chœur : "On s’est demandé ce qu’on pouvait faire de particulier pour souffler les cent bougies à nous deux".

Ils ont ainsi opté pour un volontariat de solidarité internationale. Le 1er septembre, ils décolleront de Paris pour Saint-Denis, à La Réunion, avant de rallier Antananarivo, capitale de Madagascar. Si le projet les chatouille depuis un peu plus d’une année, ils ont su voilà trois mois qu’ils allaient œuvrer, durant environ un an, au cœur de cette île située au large du sud-est de l’Afrique, dans l’océan Indien.

Ils vont revêtir, dans quelques jours, la tenue de volontaires pour l’ONG Délégation catholique pour la coopération (lire en encadré), comme coordinateurs pédagogiques et responsables d’équipes. Les deux valises, pesant chacune 23 kilos, sont (presque) prêtes. Les deux Aveyronnais vont rejoindre Aïna, enfance & avenir.

Créée par Nataly Charbonnier, enseignante française originaire du Puy-de-Dôme, en 2005, cette association lutte contre l’exclusion et l’abandon à Antananarivo par le biais d’un orphelinat, d’une maison des jeunes, d’un centre de santé, d’un centre de formation agricole et d’élevage, d’une crèche et de trois maternelles solidaire. Elle accompagne 300 bénéficiaires au total.

Le couple explique le choix de la DCC, dont le slogan est "Des mondes à partager" : "Des amis sont partis avec quand nous avions une vingtaine d’années, en Amérique du Sud ou en Afrique, en coopération. Nous n’avons jamais perdu de vue son existence et, quand nous nous sommes jetés à l’eau, nous l’avons sollicitée. Sans réfléchir, assez naturellement".

Une première expérience, en famille, en Nouvelle-Zélande

Si elle est née à Lodève, Sophie Terris a vite quitté l’Hérault pour un premier séjour en Aveyron, avant de mettre le cap au nord pour ses études d’animatrice socio-culturelle à Lille. Quand elle est revenue sur ses terres d’adoption, elle a exercé en tant qu’animatrice au Mouvement rural de jeunesse chrétienne, puis pour la mairie d’Arvieu (médiathèque, cyberbase…). Elle est ensuite devenue, voilà quatre ans, coordinatrice du Jardin d’Arvieu, tiers-lieu géré par la Scop Laëtis.

Raphaël, son mari, est natif de Luc, mais il a grandi sur le Ségala, où ses parents étaient enseignants à Cassagnes-Bégonhès. Après cinq années passées à l’animation au sein de Famille rurale à Rodez, il a pris la direction de l’école de La Selve en 2002, avant d’intégrer celle de Saint-Paul, avenue Victor-Hugo à Rodez, cinq ans plus tard. Tout d’abord comme enseignant, puis comme directeur en 2017. Il va rendre les clés le 31 août.

Parents de deux enfants (Hugo, 22 ans, et Adèle, 19 ans), étudiants à Montpellier, Sophie et Raphaël Terris se sont connus, en classe de sixième, sur les bancs du collège privé Sainte-Marie. S’ils partent, cette fois, seulement tous les deux, ils ont déjà vécu une expérience en famille en 2011. Ils ont passé neuf mois en Nouvelle Zélande, en formule woofing (tourisme alternatif), durant lesquels les deux enfants ont été scolarisés sur place. Ils ont pu assister, aussi, à des matches de la coupe du monde de rugby, dont ceux des All black, ainsi que des Bleus à Wellington.

Pas de ballon ovale cette fois-ci car la compétition mondiale a lieu dans… l’Hexagone. Le couple va se consacrer à l’humanitaire, ou plutôt à l’humain : "A un certain âge, on a envie de se rendre utile autrement. Ce n’est ni une pause, ni une parenthèse, mais un défi, une étape. On voulait se recentrer sur nous, vivre un projet à deux. On va se partager entre le foyer de jeunes et l’orphelinat pour du social, de l’accompagnement, de l’animation, de la formation également. On va être bousculés, mais les missions restent dans des univers que nous aimons".

En solo, en couple ou en famille

Fondée en 1967, la Délégation catholique pour la coopération, ONG catholique de développement, est le service du volontariat de l’église en France. Présente dans cinquante pays, la DCC est un des premiers organismes d’envoi de volontaires dans l’Hexagone. Elle accompagne, chaque année, près de 400 volontaires. Ils agissent dans tous les domaines de développement et dans tous les types de métiers. Ils s’engagent à œuvrer pour la solidarité internationale auprès de partenaires locaux. En partant un à deux ans, ils vivent une véritable expérience professionnalisante, réalisable en solo, en couple ou en famille. Ce sont des personnes ordinaires mais dont l’engagement est particulièrement inspirant.

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