Coupe du monde de rugby : la Crespinoise Florence At au cœur de la mêlée pour orchestrer le travail des photographes

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  • Florence At a été sélectionnée pour la coupe du monde de rugby en France ! Elle oeuvrera à domicile, sur le site de Toulouse, au Stadium. Florence At a été sélectionnée pour la coupe du monde de rugby en France ! Elle oeuvrera à domicile, sur le site de Toulouse, au Stadium.
    Florence At a été sélectionnée pour la coupe du monde de rugby en France ! Elle oeuvrera à domicile, sur le site de Toulouse, au Stadium. Pierre Charlier
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Rui DOS SANTOS

Originaire de Crespin, terre à laquelle elle est toujours viscéralement attachée, la jeune quinquagénaire, grande passionnée de sport, de photographie (elle est la fondatrice du festival SPRINT, dont la première édition a eu lieu cette année à Albi) et d’anglais, a été sélectionnée pour prendre part à la coupe du monde de rugby en France, dont le coup d’envoi est donné vendredi soir.

Japon - Chili, dimanche 10 septembre, à 13 heures, Nouvelle-Zélande - Namibie, vendredi 15, à 21 heures, Géorgie - Portugal, samedi 23, à 14 heures, Japon - Samoa, jeudi 28, à 21 heures, et Fidji - Portugal, dimanche 8 octobre, à 21 heures. Le Stadium de Toulouse servira de décor à cinq matches de poule de la coupe du monde de rugby en France, dont le coup d’envoi sera donné vendredi 8 septembre, à 21 h 15, au Stade de France, à Saint-Denis, avec un somptueux France - Nouvelle-Zélande.

Toutes ces informations "toulousaines" figurent, en bonne place, sur l’agenda de Florence At. Elle les a d’ailleurs notées en lettres majuscules depuis fort longtemps et les énoncent, par cœur, sans aucune erreur. "Et avec une joie immense !", sourit celle qui est née à Crespin en 1972. Car, si elle ne figure pas sur la liste de 33 donnée par Fabien Galthié, elle a pourtant été sélectionnée pour prendre part à l’événement ovale planétaire. Et elle va, qui plus est, jouer à domicile ! Sur son badge officiel, va figurer l’appellation "photo manager".

Elle va ainsi œuvrer sur le site de Toulouse, au même titre que sept collègues qui seront à pied d’œuvre sur les autres infrastructures retenues à travers l’Hexagone : Paris, Nice, Marseille, Lille, Bordeaux, Lyon et Saint-Etienne (elles font cause commune), Nantes. Elle en dit plus sur sa mission : "Dans chaque stade, un responsable a été désigné pour être l’interlocuteur des journalistes (presse écrite, télévision, radio, sites internet...) et un autre pour les photographes. J’aurais donc la chance énorme de m’occuper de cette catégorie dans la Ville rose".

Elle poursuit : "La priorité est de gérer l’organisation de telle façon que la cohabitation de tous les acteurs se passe le mieux possible. Je vais être très attentive sur le fait que les photographes puissent travailler correctement, tout en étant vigilante sur le respect des règles de leur part. Et il y en a quelques unes. Sans oublier un partage "intelligent" des espaces avec la télévision...".

Le décor est planté ! S’acharnant à "faire chaque jour des photos pour arrêter le temps", la jeune quinquagénaire originaire de Crespin (terre familiale où elle ne manque pas de revenir dès que l’occasion se présente) a réalisé ses premières prises de vue dans la cour de récréation du lycée Sainte-Procule à Rodez.

Un peu plus de trois décennies plus tard, la flamme brûle toujours chez celle qui a fait ses classes chez Vandystadt à Paris.  Elle a d’ailleurs organisé, du 29 avril au 14 mai, le premier festival de la photographie de sports à Albi, pour montrer, notamment, que "la photographie de sport est une photographie comme les autres". L’objectif a été atteint.

"Une triple passion pour le sport, la photographie et l’anglais"

Alors que cette professionnelle de l’image a été recrutée pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, "pour avoir un œil sur les événements hors stades" (triathlon, marathon, cyclisme sur route...), elle n’a "pas hésité une seule seconde" pour figurer également au générique de la coupe du monde de rugby. "C’est vrai que j’ai l’expérience de ces événements, de l’autre côté de l’appareil, souligne Florence At. Je crois que cette connaissance a joué pour avoir des échanges cohérents avec les professionnels accrédités".

L’Aveyronnaise poursuit sur le sujet : "Je vais essayer d’amener mon expertise". Elle le vit, aussi, volontiers comme "une petite récompense" : "Disons que ça concrétise ma triple passion pour le sport, la photographie et l’anglais". Elle maîtrise en effet la langue de Shakespeare, un atout au vu de la nationalité des photographes présents. "Et puis, quand on ne sait pas, on demande !", s’amuse l’intéressée. Elle se réjouit également de "l’esprit rugby qui règne au sein de l’équipe, au niveau du management en particulier. Andrew, l’Irlandais responsable en chef, est sensible aux valeurs d’entraide. Il y a une bonne énergie".

Florence At et ses collègues ont bénéficié "d’une formation hyper dense". Avec, par exemple, une journée à blanc, in situ, lors de France - Fidji à Nantes, puis un séminaire de trois jours la semaine dernière à Roland-Garros, porte d'Auteuil à Paris, et au Stade de France à Saint-Denis. La Crespinoise est "comme un poisson dans l’eau" et elle ne cache pas qu’elle lorgne "vers d’autres événements internationaux" : "Ca fait sens, ça peut ouvrir des portes...".

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