Rentrée scolaire en Aveyron : l'Unsa pointe plusieurs problématiques

  • Sophie Héran, Sébastien Le Gall et Frédérique Alexandre, représentants Unsa
    Sophie Héran, Sébastien Le Gall et Frédérique Alexandre, représentants Unsa Centre Presse - Mathieu Roualdés
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Au niveau national, la rentrée scolaire fut largement occupée par les débats autour de l'interdiction du port de l'abaya. Dans le département, le problème ne s'est pas posé. Aucune élève ne s'est pas présentée vêtue de cet habit, longue robe désormais considérée par l'institution publique comme un signe religieux. Et si la directrice académique, Claudine Lajus, avait insisté dans nos colonnes sur le fait qu'elle serait "très attentive" à la laïcité, ce ne fut pas son sujet principal lors d'une commission permanente avec les syndicats et représentants de l'Etat en cette fin de semaine. Il était là question d'évoquer les diverses difficultés pour l'année à venir. Et revoir la carte scolaire s'il le fallait : cela a notamment été fait au collège de Naucelle, où un poste supplémentaire a été ouvert pour faire face aux éventuelles difficultés... "Le travail a été fait", résume les représentants syndicaux de l'Unsa.

"Une moyenne qui ne veut pas dire grand-chose..."

Pour ces derniers en revanche, un tract gouvernemental distribué à tous les parents d'élèves a un peu plus de mal à passer. "Dedans, il est écrit que toutes les classes sont plafonnées à 24 élèves en grande section, CP et CE1. Ce n'est pas vrai ! Avec la FCPE, nous sommes écœurés de tant de démagogie dans un tract qui n'est que propagande", expliquent Sophie Héran et Sébastien Le Gall, secrétaires départementaux Unsa-Education. Quid dans ce cas des chiffres avancés pour l'Aveyron faisant état d'une moyenne d'un poste d'enseignant pour 19,2 élèves ? "On nous rabâche tout le temps ce chiffre en disant que nous sommes mieux lotis qu'ailleurs. Mais il ne veut pas dire grand-chose. L'Aveyron est un département rural, donc certes dans certaines campagnes, les élèves ne sont pas nombreux mais ailleurs, ils sont bien plus !" Et de citer par exemple le regroupement pédagogique intercommunal de Vaureilles et Privezac : deux enseignants sont actuellement en poste, mais leurs classes pourraient prochainement se retrouver à bien plus de 24 élèves... "Il faudrait au moins l'ouverture d'un demi-poste", demande le syndicat.

Avant de pointer du doigt d'autres problématiques. Celle des remplacements tout d'abord. "Là, il manque près de 20 postes pour l'Aveyron. On a vécu une précédente année catastrophique et rien ne semble s'arranger... C'est très problématique car on sait déjà par exemple qu'une classe n'aura pas de professeur de français jusqu'en décembre ! Et ce n'est que le début". Même problématique pour les personnels EANA, du nom des accompagnateurs pour les élèves ne parlant pas français. Ils ne sont à ce jour que deux dans le département. "Et avec l'arrivée notamment des déplacés ukrainiens, il en faudrait davantage !", souligne le syndicat. 

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