VIDEO. Une fois les factures payées, trois étudiants sur quatre n'ont plus que 2 à 3 € par jour pour vivre

  • Une file d'étudiants devant un point de distribution d'aide alimentaire.
    Une file d'étudiants devant un point de distribution d'aide alimentaire. Capture d'écran - Viméo - Winter Production
Publié le , mis à jour

L'association d'aide alimentaire aux étudiants français Linkee a publié avec le concours de sociologues une enquête sur la précarité étudiante, qui explose en 2023 avec l'inflation.
 

+ 14,3 % pour les prix des denrées alimentaires en 2023 par rapport à 2022, +10,1 % pour l'électricité, +20,7 % pour le gaz... Avec cette hausse des prix due à l'inflation, le coût de la vie étudiante ne pouvait elle aussi que grimper. Selon l'Unef, ce coût a grimpé de 6,47 % en 2023, plongeant de plus en plus d'étudiants dans la précarité, qui recourent de plus en plus à l'aide alimentaire.

Selon une enquête de Linkee, une association qui fournit justement cette aide, 96,3% des étudiants bénéficiaires vivent sous le seuil de pauvreté, 1 sur 2 (51 %) perçoit moins de 400 € par mois et 1 sur 4 (26 %) moins de 200 € par mois (chiffres 2022).

Après avoir payé les factures et la nourriture, les deux tiers de ces étudiants (76 %) ont un "reste à vivre" de moins de 50 € par mois ou moins, soit 1,66 € par jour.

En 2023, cette précarité s'est réduite à peine, annonce BFMTV : Ils sont 91,7 % à vivre avec moins de 1 000 € et 47 % avec moins de 400 €. Une amélioration très relative. Le "reste à vivre" aurait lui doublé, avec 100 € par mois pour 76 % d'étudiants, soit 3,33 € par jour.

Ceinture serrée

Si 35 % des étudiants bénéficiaires exercent un emploi pour arrondir leurs fins de mois, cela ne les sort pas de la précarité. Ainsi, 54 % des étudiants avouent sauter des repas pour soulager leur budget, détaille BFMTV, et il ne sont que 21,3 % à déclarer manger à leur faim. Près des deux tiers d'entre eux (73 %) ne peuvent pas s'acheter de viande, 37 % se privent de fruits et 23 % de légumes, des proportions en hausse par rapport à 2022.

Selon une enquête d'une autre association alimentaire, COP1, en collaboration avec l'Ifop et rendue publique ce mardi 12 septembre, si un tiers de leurs bénéficiaires ont plus de 200 € par mois pour vivre, un autre tiers a lui moins de 50 €, relève Libération

Un tiers saute également un ou plusieurs repas et 1 étudiant sur 2 (49 %) restreint tout ou partie de ses achats alimentaires. Mais pas que : 1 sur 2 (52 %) rogne également sur l'argent des loisirs et des vêtements. Coup de frein aussi sur l'hygiène : une étudiante sur 4 renonce à acheter des protection hygiénique.

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Les commentaires (1)
JanPier30 Il y a 7 mois Le 14/09/2023 à 09:38

ils n'ont donc pas de famille. Pour nos deux enfants qui ont fait les mines et pharma, c'est nous qui nous sommes serré la ceinture ! Et aucune aide bien sûr ..... ils ont bossé l'été. Les déménageurs recrutent ......