Rodez : l'Asac plaque la précarité et transforme l'essai de la réinsertion sur le terrain de l'emploi

  • La présidente Patricia Loubère et la directrice Arnaude Matet.
    La présidente Patricia Loubère et la directrice Arnaude Matet. Centre Presse Aveyron - Philippe Routhe
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Philippe Routhe

L’association intermédiaire de l‘agglomération ruthénoise tenait lundi 18 septembre son assemblée générale.

Le travail de l’Asac, c’est de la dentelle. Accompagner une personne "qui présente des fragilités", pour la réinsérer dans le monde du travail : c’est la mission de cette structure de l’agglomération ruthénoise portée par des bénévoles. En 2022, sur 220 salariés en insertion, l’Asac a comptabilisé 34 sorties positives. Entendez par là qu’elles ont décroché un contrat, dont la moitié à durée indéterminée. De belles victoires. Quand on sait notamment que 22 % du public salarié n’a aucune formation, 39 % sont considérés comme prioritaires par les politiques de l’emploi, ou que 16 % d’entre eux ne sont pas inscrits à Pôle emploi. "Et c’est collectivement que l’on parvient à cette réinsertion", souligne Arnaude Matet, la directrice de la structure depuis septembre dernier.

Intensifier l’action auprès des entreprises

" Ce sont des entreprises, des collectivités, des associations, des particuliers qui dépassent leurs représentations, qui pensent peut-être que ceux qui ont connu les coups durs de la vie ont toujours de la volonté et du courage " détaille Patricia Loubière, la présidente de l’Asac, dans un fascicule remis hier lors de l’assemblée générale.

À l’Asac, 12 % des salariés sont issus du quartier prioritaire des Quatre-Saisons, 45 % des quartiers dits en décrochage comme Saint-Éloi, Gourgan, le centre-ville et les Costes-Rouges. L’Asac emploie également une quarantaine de salariés en milieu rural, dans une zone s’étendant du Ségala au Réquistanais en passant par le Lévézou.

Au total, en 2022, l’activité des salariés de l’Asac a ainsi représenté le travail d’environ 30 équivalent temps plein. "On parle du travail mais il y a aussi tout l’accompagnement individuel, puisque le salarié s’inscrit sur un parcours de deux ans", explique Arnaude Matet.

Atelier communication non verbale, salon "Parlons pro" (dont le prochain aura lieu à l’Athyrium à Onet-le-Château le 14 novembre) , "La parole est en fête" sont autant d’actions qui sont menées par l’Asac pour accompagner le salarié sur ce chemin souvent difficile de la réinsertion.

Et si les collectivités et les associations "jouent majoritairement le jeu de cette réinsertion", l’Asac veut aussi intensifier son action auprès des entreprises. "L’Asac n’est sans doute pas assez connue pour cette possibilité-là. Notre rôle est aussi de casser la barrière entre les entreprises et nos salariés. Ces derniers ont souvent une image faussée", explique Arnaude Matet, qui pouvait se féliciter des 5 embauches réalisées l’an passé.

"Soucieux pour les personnes en situation de précarité"

Autant dire que dans le contexte économique actuel, l’Asac trouve non seulement toute sa raison d’être et compte bien accentuer son action. "Nous sommes particulièrement soucieux pour les personnes en situation précarité", souligne en effet Patricia Loubière, qui compte plus que jamais sur la mobilisation des différents acteurs du territoire. Mais aussi sur l’Asac elle-même avec ses fidèles bénévoles et son équipe qui s’est restructurée en interne pour répondre au mieux à des attentes importantes.

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