Pouvoir d'achat, hôpitaux, crise politique à Millau... la rentrée chargée du Parti socialiste en Aveyron

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    Le Parti socialiste retourne à ses activités en ce mois de septembre. Centre Presse - A. R.
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En cette rentrée politique, le Parti socialiste pense déjà aux prochaines élections européennes et municipales.

"Reprendre nos travaux." C'est le cap que souhaite fixer Bertrand Cavalerie, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de l'Aveyron. Dans leur antenne ruthénoise du boulevard de la République, militants et membres du parti se réunissent à nouveau chaque samedi pour établir leur stratégie et leurs inquiétudes. 

"L'hôpital vit un mal profond"

Interrogé sur la situation devenue presque habituelle de la régulation de l'accès aux urgences, qui a notamment touché les hôpitaux de Decazeville et Rodez, le Parti socialiste monte au créneau. "Nous avons la nécessité de former des médecins. Et il faudra à terme mettre en place une orientation en faveur des zones les moins densément fournies", appuie Bertrand Cavalerie. 

Pour lui et ses partenaires, la situation relève d'un "mal profond", que vit l'hôpital public, qui "necéssite un plan de restructuration".

Et à ce titre, en cette rentrée politique, Bertrand Cavalerie et ses collègues fixent deux points cruciaux : "le pouvoir d'achat, et la politique européenne". "62 % des Français doivent restreindre leurs dépenses de première nécessité. L'inflation reste très importante et ne ralentit pas. La politique de l'Emmanuel Macron est un échec", accuse le premier secrétaire fédéral. Il plaide ainsi en faveur d'une taxe sur les superprofits, de la revalorisation du Smic à 1 500 € nets ou encore de l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire.

Attirer de nouveaux militants

Tandis qu'à l'échelle locale, l'élu à Capdenac dénonce les conséquences de l'augmentation des prix du carburant. "Dans un territoire rural comme le nôtre, nous sommes dépendants de la voiture. Le gouvernement semble loin de cette réalité."

Soutien à Emmanuel Gazel

Maire socialiste de Millau, sous-préfecture de l'Aveyron, Emmanuelle Gazel, connaît une période de crise dans la cité du gant, alors que sept élus du groupe "Vraie pluralité", autrefois dans la majorité, ont annoncé leur démission le 15 septembre dernier. 

"Nous adressons notre soutien à la majorité municipale", assure le cortège de représentants du PS. "Elle a été élue sur un programme qu'elle met aujourd'hui en place, ce sont les règles de la démocratie", défend Jean-Luc Malet, secrétaire de section et élu d'opposition à la mairie de Saint-Affrique. "Elle est tout à fait légitime d'aller au bout de son mandat, et on ne peut que la féliciter de maintenir son engagement", ajoute en guise de soutien Stéphane Bérard, maire de Capdenac et conseiller régional.

Quant au second point, il est essentiel pour le parti, à quelques mois des prochaines élections européennes. "Il faut en finir avec l'Union Européenne du libéralisme", livrent les acteurs aveyronnais du PS. Avant de dresser leur plan de campagne, fixant comme horizon l'organisation de diverses rencontres entre adhérents - la prochaine sera le 21 octobre à Druelle -, mais également aller à la rencontre des citoyens afin d'attirer de nouveaux militants, "en premier lieu des jeunes et des femmes". Une stratégie ayant également pour but de préparer au mieux les municipales de 2026, le cap de la mi-mandat étant d'ores et déjà atteint.

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