Pouvoir d'achat, migrants, carburant, fin du charbon, géopolitique : pour Emmanuel Macron, "la France est au rendez-vous", ce que le chef de l'Etat a annoncé

  • Pour Emmanuel Macron, "la France est au rendez-vous".
    Pour Emmanuel Macron, "la France est au rendez-vous". Capture d'écran - TF1 - France 2
Publié le , mis à jour

Le chef de l'Etat s'exprimait ce dimanche 24 septembre aux journaux de 20 Heures de TF1 et France 2. Voici ses principales annonces.
 

Une nouvelle intervention télévisée pour Emmanuel Macron ce dimanche 24 septembre pour expliquer sa politique aux Français et convaincre, par-delà les clivages politique ou autre, des Français secoués par l'inflation, la situation géopolitique internationale ou les changements sociétaux.

"Vous pouvez être fiers"

Le chef de l'Etat est d'abord revenu sur la "capacité d'accueil" de la France, mais celle à accueillir en toute sécurité des événements conjugués comme la Coupe du monde de rugby, la visite du roi Charles III à Paris et Bordeaux ou celle du pape à Marseille. "Ce week-end, a-t-il dit, 100 000 policiers et gendarmes" étaient mobilisés pour ces événements ou le tout venant. "Vous pouvez être fiers", s'est-il félicité.

Migrants : "Le pape a raison", mais...

"Le pape a raison" sur les migrants, a concédé le président de la République, à propos de l'intervention musclée du souverain pontife ce samedi 23 septembre à Marseille. Mais Emmanuel Macron a précisé que "l'Europe est le continent qui fait le plus" dans l'accueil de ces migrants. "Et la France fait sa part", a-t-il ajouté, précisant que le pays investit "2 milliards d'€ par an sur l'hébergement d'urgence".

"Mais il faut être rigoureux, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde", alors que se profile, déjà pour la semaine prochaine, la nouvelle loi immigration, qui entend en quelque sorte séparer le bon grain de l'ivraie dans ce flux migratoire. Le chef de l'Etat lâche quelques pistes de cette nouvelle loi qui doit arriver début novembre à l'Assemblée, à savoir trouver "une approche cohérente et coopérative avec les pays d'origine" pour "démanteler les réseaux qui conduisent les gens à quitter leur pays". Mais aussi "renvoyer plus facilement les femmes et les hommes qui n'ont rien à faire" en France.

Pouvoir d'achat : le doigt pointé vers les gros industriels

Citant le prix du dentifrice, du pain ou du lait infantile, Emmanuel Macron sait que "les gens ont du mal" à boucler leurs fins de mois voire leurs fins de semaine. Il pointe surtout du doigt ceux qui ont augmenté le prix de leurs produits "au-dessus de l'augmentation du prix des matières premières", et entend préserver le pouvoir d'achat des Français les plus modestes, mais aussi celui "de nos agriculteurs" et des petits industriels.

"On va réunir les 60 plus gros industriels de l'agroalimentaire (...) pour trouver un accord sur la modération des marges sur tous les secteurs."

Carburants : retour au prix coûtant ?

Il l'a affirmé : la hausse du prix du baril de brut "va continuer". Emmanuel Macron ne veut pas toucher au "environ 50% de taxes" que représente le prix des carburants. Pour lui, la principale part de cette taxe "sert surtout à financer la transition écologique", un quart étant pour la Sécu, un autre quart pour les régions, "et on ne peut pas y toucher".

Laissant tomber la piste d'une vente à perte pour les distributeurs un temps évoqué, son gouvernement  va "demander de faire un prix coûtant" sur les carburants, tout en demandant de la transparence chez les raffineurs.

"On va continuer d'accompagner les Françaises et françaises qui ont besoin de rouler pour travailler", a-t-il annoncé, mais seulement "les 50% les plus modestes", en promettant "environ 100€ par voiture et par an".

Gaz, électricité, taxe foncière : des hausses

Emmanuel Macron a en outre confirmé les hausses du prix du gaz et de l'électricité "qui vont arriver en 2024". "Mais il n'y aura pas de hausse d'impôt". Quant à celle de la taxe foncière, il a renvoyé la responsabilité sur les municipalités.

"Une écologie à la française"

Le chef de l'Etat a réitéré l'ambition de réduire les gaz à effet de serre de 50% d'ici 2030. Ni de déni, ni de cure, c'est une "écologie de progrès", une "écologie à la française". 40 milliards d'€ seront investis dans la Transition écologique en 2024, a-t-il annoncé, en promettant de "sortir du charbon" d'ici 2027, en convertissant les deux dernières centrales à charbon du pays à la biomasse.

De plus, "il faut continuer l'électrification des véhicules (...) mais en les produisant chez nous, les véhicules et les batteries", a-t-il voulu. "On a relocalisé grâce à l'écologie", a-t-il martelé, garantissant des dizaines de milliers de créations d'emploi dans les années qui viennent. D'ici la fin de son quinquannat, Emmanuel Macron promet la production d'un million de voitures électriques "made in France", et celle des quatre usines fabriquant les batteries.

Il souhaite accompagner les ménages les plus modestes dans cette démarche sur cette mesure.

International

Emmanuel Macron va rappeler l'ambassadeur de France au Niger et "mettre fin à notre coopération militaire". "Nous ne sommes pas là pour être l'otage des putchistes".

Il dit également apporter un "soutien inconditionnel" à l'Arménie dans son conflit avec l'Azerbaïdjan.

Les critiques sur sa politique "démagogiques"

Enfin, concernant les critiques agressives sur son gouvernement et sa politique, Emmanuel Macron les balaie d'un revers de la main : "La démagogie commence au niveau verbal et finit dans la rue", a-t-il conclu.

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Les commentaires (2)
Palourde Il y a 7 mois Le 24/09/2023 à 21:57

Je me demande qui le croit ?

Gilou12740 Il y a 7 mois Le 24/09/2023 à 21:55

Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil
Et lui il est extraordinaire