Attentat de Magnanville : sept ans après l'assassinat d'un policier héraultais et de sa compagne devant leur fils de 3 ans, le procès s'est ouvert

  • Le procès est prévu jusqu’au 10 octobre.
    Le procès est prévu jusqu’au 10 octobre. Centre presse Aveyron - Illustration
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Centre Presse Aveyron

Un commandant de police originaire de Pézenas (Hérault) et sa compagne fonctionnaire au ministère de l'Intérieur, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, ont été tués, devant leur fils alors âgé de  3 ans, le 13 juin 2016 de plusieurs coups de couteau à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines. Le procès devant la cour d’assises spéciale qui s’ouvre ce lundi 25 septembre doit durer jusqu’au 10 octobre.

Tués sous les yeux de leur enfant alors âgé de 3 ans

L’assassinat, le 13 juin 2016, d’un couple de policiers, à leur domicile de Magnanville (Yvelines) avait provoqué un "séisme" au sein des forces de l’ordre : pour la première fois, deux des leurs avaient été visés, chez eux, par une attaque djihadiste. Sept ans après, ce lundi 25 septembre 2023, s’ouvre à Paris le procès de Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, complice présumé de l’assaillant, mort dans l'assaut du Raid.

Ce dernier, Larossi Abballa, s’était retranché dans la demeure de Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif au commissariat de Mantes-la-Jolie, et de Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des Mureaux. Il venait de les tuer à l’arme blanche, sous les yeux de leur enfant alors âgé de 3 ans.

Attentant revendiqué sur les réseaux sociaux

Le djihadiste avait revendiqué son attaque au nom de l’État islamique, en direct sur les réseaux sociaux. 

Trois hommes de l’entourage du tueur ont été mis en examen après l’attentat. Mais au terme de l’instruction, seul Mohamed Lamine Aberouz, mis en examen et placé en détention provisoire depuis décembre 2017, comparaît devant la cour d’assises spéciale pour complicité d'assassinats terroristes. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

L’accusé clame son innocence

Mohamed Lamine Aberouz a toujours clamé son innocence, assurant s’être rendu dans une salle de prière le soir de l’attentat.

"Le seul coupable de l’assassinat" des deux policiers est Larossi Abballa, qualifié de "loup solitaire", soutiennent les conseils de l’accusé. Ils rappellent qu’Abballa faisait l’objet d’une fiche S et avait déjà été condamné en 2013, avec huit autres personnes, pour participation à une filière d’acheminement de djihadistes en zone afghano-pakistanaise.

Déjà condamné pour non-dénonciation de crime terroriste

Le tueur n’avait donc, selon eux, pas besoin de Mohamed Lamine Aberouz pour passer à l’acte, même s’ils reconnaissent que leur client a un profil "difficile", se revendiquant "comme ayant une pratique extrêmement orthodoxe de sa religion". Il a été condamné en juin 2021 par la cour d’assises spéciale d’appel à cinq ans de prison pour "non-dénonciation de crime terroriste" dans l’affaire dite des bombonnes de Notre-Dame.

Qu'est devenu l'enfant du couple ?

L'enfant du couple aura bientôt 11 ans. Il vit dans un village de l'Hérault relatent nos confrères de RTL, avec sa tante paternelle qui en a la tutelle. Désormais Pupille de la Nation, Mathieu est scolarisé en classe de sixième. L'orphelin est suivi par des psychologues.  

Le procès est prévu jusqu’au 10 octobre.

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