"Je veux ramener la bague comme en NBA" : le rêve américain de Gabin Barreau avec l'équipe de Grand Canyon

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  • Désert, cactus et chaleur sont désormais le quotidien de Gabin Barreau, ex-Ruthénois qui a rejoint les terrains nord-américains.
    Désert, cactus et chaleur sont désormais le quotidien de Gabin Barreau, ex-Ruthénois qui a rejoint les terrains nord-américains. Repro CP
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Mickaël Nicolas

Le natif de Decazeville, qui a vécu et joué à Capdenac jusqu’à ses 15 ans, a franchi l’Atlantique. Il a rallié l’université américaine de Grand Canyon à Phœnix pour y conjuguer football et études.

On l’avait perdu des radars depuis la saison dernière et une fin de championnat N3 compliquée pour la réserve du Raf, conclue par un retour à l’échelon régional. Aucune présence dans les groupes II ou III des sang et or annoncée, mais où pouvait bien être passé Gabin Barreau ? "Je ne pourrais plus vous renseigner. Je joue désormais à Phœnix aux États-Unis", a-t-il répondu quand on l’a appelé pour le nom d’un buteur ruthénois, samedi soir.

Le phénix était enfin retrouvé. L’occasion aussi d’expliquer son départ vers les "States". "J’aurais pu rester à Rodez avec la réserve en R1, le club souhaitait me garder. Mais en décembre, pendant la trêve, j’ai été appelé pour faire un match de détection devant 35 coaches d’universités américaines à Paris. Ça s’était bien passé et cinq clubs m’avaient proposé d’intégrer leurs rangs dans la foulée, avant que Grand Canyon ne se manifeste une semaine plus tard. C’est une grosse franchise de D1 universitaire", assure Barreau, qui a brillamment validé sa licence Staps.

Entraînements sous 45 °C

Barrière de la langue, distance… un changement total pour celui qui effectue désormais un bachelor management marketing et qui n’avait jusque-là rêvé des USA qu’en regardant la télé. "Ce pays m’a toujours attiré et si je devais bouger, je voulais que ce soit pour un pays ultra-développé. Je ne me suis pas trompé, c’est vraiment un autre monde, souligne Barreau. Nous jouons de temps en temps devant plus de 5 000-6 000 spectateurs. Il y a une ambiance énorme avec la musique à fond, les pom-pom girls. Quand on parle du show américain, c’est vraiment le show. Je n’aurais jamais vécu ça à Rodez", s’enthousiasme le natif de Decazeville. Même si ses débuts, en août, ont été délicats à cause de la chaleur. "La météo, c’était un enfer. Je commence à m’adapter. Au début, on s’entraînait souvent sous 38-39 °C. C’est même monté à 45 !"

Aux États-Unis, il n’y a pas de contrat professionnel en championnat universitaire. Pourtant, le quotidien de Gabin Barreau s’apparente à une vie de pro. Seulement, la garantie du paiement des études (environ 25 000 $ pour son diplôme) et le logement sont assurés par une bourse universitaire. "Je n’ai rien à perdre. Ici, être à l’université est un privilège. Il y a un sentiment d’appartenance à son université qui est énorme. Pour ma part, j’ai encore une année et demie à faire en espérant obtenir mon diplôme. Après, on verra. Quoiqu’il arrive, je n’aurais pas perdu mon temps", ajoute l’Aveyronnais.

"Je veux ramener la bague comme en NBA"

Musculation et entraînement tous les matins, deux après-midi de cours dans la semaine et de nombreux voyages pour rallier les terrains adverses : la vie de l’ex-Ruthénois a bien changé. Quant aux objectifs, celui qui a été reconverti à son arrivée les voit en grand.

"Ils m’ont fait venir pour jouer ailier, j’étais titulaire en début de saison. Puis je suis allé voir le coach pour être replacé dans l’axe. Donc je suis en concurrence avec un n° 9 qui marque beaucoup. Je joue 25 minutes par match. Je reste patient. Pour les déplacements, nous partons pendant cinq ou six jours en prenant l’avion. Nous sommes dans des hôtels superbes, il y a un budget incroyable pour le sport universitaire. Même au niveau des installations, assure-t-il. L’objectif individuel serait d’aller à la draft et collectivement, c’est d’être champion. Nous faisons partie des favoris de la conférence. Je veux ramener la bague comme en NBA."

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