Fédération du bâtiment et des travaux publics en Aveyron : "Une conjoncture difficile" et un avenir qui mise sur les jeunes

  • Membres de la FBTP, éducation nationale et Département (partenaire financier) sont main dans la main  pour faire découvrir les chantiers et les savoir-faire des entreprises aveyronnaises vendredi prochain.
    Membres de la FBTP, éducation nationale et Département (partenaire financier) sont main dans la main pour faire découvrir les chantiers et les savoir-faire des entreprises aveyronnaises vendredi prochain.
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Si la Fédération du bâtiment et des travaux publics fait face à une conjoncture "difficile", elle compte toujours sur la jeunesse et s’ouvre à plus de 1 200 élèves vendredi 13 octobre dans le cadre de l’opération "les coulisses du bâtiment".

Prix des matériaux toujours au plus haut, hausse sensible des taux d’intérêt couplée à la fin programmée du taux zéro, commande publique frileuse, suppression de l’avantage fiscal sur le carburant GNR…

On ne va pas se mentir, les secteurs du bâtiment et des travaux publics ont connu des périodes plus fastes. Surtout pour le deuxième nommé qui voit débouler à grande vitesse la fameuse loi zéro artificialisation nette. Mais dans cette conjoncture particulière, la FBTP 12 veut croire en l’avenir, plus que jamais. Et surtout, en la jeunesse.

Plus de 1 200 élèves concernés

Ainsi, pour la 21e année, elle s’ouvre aux collégiens le 13 octobre prochain dans le cadre de l’opération "les coulisses du bâtiment". En tout, 1 286 élèves découvriront des chantiers phares du département – abbatiale de Conques, stade Paul-Lignon… –, ou des ateliers de fabrication d’entreprises implantées sur le territoire (lire le programme complet ci-dessous). Et comme le soufflait hier, lors de la présentation de cette journée, une directrice d’établissement : "Il n’y a rien de mieux pour nos jeunes que de découvrir in situ".

Chute des permis de construire

Si les prévisions pour les budgets alloués au bâtiment et aux travaux publics dans le département sont en hausse entre 2022 et 2023 (230 M€ contre 226 et 267 contre 256), une autre donnée inquiète aujourd’hui les acteurs des filières. Celle des permis de construire délivrés. Ils sont de moins en moins nombreux : 404 à ce jour pour les bâtiments collectifs contre 877 l’an passé, 229 pour les logements individuels contre 724 l’an passé et 633 pour le nombre total contre 1601 l’an passé… «Et avec la loi zéro artificialisation nette, on ne pourra presque plus construire ! », s’alarment les acteurs du bâtiment, comme de nombreux élus. D’autres données inquiètent : le prix des terrains («on atteint les 150€ du mètre carré en périphérie de Rodez, c’est hallucinant »), des matériaux (« parfois, on a honte de présenter des devis, tant ils sont élevés ! »), le taux des prêts bancaires…

Ce ne sont pas les entrepreneurs du bâtiment qui diront le contraire, eux qui durant des années ont pointé du doigt les stéréotypes répandus dans l’Education nationale… "Je crois qu’ils sont en train de disparaître un peu. Et c’est tant mieux. Car chez nous, l’ascenseur social fonctionne plus qu’ailleurs. Qu’on soit ingénieur ou titulaire d’un CAP, si on a de la motivation, on peut très vite grimper les échelons et bien vivre. Il ne faut pas dire aux jeunes qu’ils n’ont aucune perspective, il faut leur dire de se lancer dans les filières du bâtiment et des travaux publics ! Ils ont tout pour s’éclater chez nous", plaide Vincent Baldet, menuisier et spécialiste dans la conception d’escaliers à Durenque.

"À moins que l’on revienne au temps des grottes, ce que certains semblent espérer, il y aura toujours besoin de monde dans nos métiers ! À moins que l’on veuille aussi que tout le monde dorme dehors…", abonde Robert Hyronde. Qui dans son discours tient à rappeler "au gouvernement et aux écologistes qu’il faut trouver des coupables du réchauffement climatique ailleurs que chez nous". Car selon lui, "les émissions de gaz à effet de serre, c’est la consommation. Pas la construction".

Le message est passé. Plaira-t-il aux plus jeunes, employés de demain ? La FBTP les attend en tout cas. Et promet de "belles réussites".

Coulisses du bâtiment : tous les rendez-vous

- Baraqueville : visite de l’entreprise de maçonnerie, rénovation et génie civil Mouly Rey construction, par le collège Notre-Dame de Baraqueville.
- La Primaube : visite atelier menuiserie Solei, par le collège Albert-Camus de Baraqueville.
- Rieupeyroux : visite atelier de charpente et couverture Sicob, par le collège Albert-Camus de Baraqueville.
- Cassuéjouls : visite des ateliers de menuiserie, coffrage bois CMF, par le collège de la Viadène de Saint-Amans-des-Côts.
- Espalion : visite d’un chantier de réseau d’assainissement (Eiffage), par les collèges Denayrouze et Immaculée-Conception d’Espalion.
- Pont-de-Salars : visite de l’atelier Centre Alu 12, par le collège des Monts et des Lacs de Salles-Curan.
- Durenque : visite de l’atelier Escaliers Baldet, par les collèges Saint-Louis de Réquista et Sainte-Marie de Cassagnes-Begonhès.
- Bertholène : visite du chantier de construction du restaurant scolaire (Martinazzo BTP), par le collège Denys-Puech de Saint-Geniez-d’Olt.
- Rebourguil : visite d’un chantier de maçonnerie pour l’extension d’une unité de fabrication de jambon (Martinazzo BTP), par l'établissement professionnel agricole Vaxergue de Saint-Affrique.
- Bournazel : visite du chantier de maçonnerie de Bournazel (SAS Vermorel), par les collèges Sainte-Foy de Decazeville et Jeanne-d’Arc de Rignac.
- Conques : visite du chantier de couverture de l’abbatiale (SAS Paul Barriac), par le collège Sainte-Foy de Decazeville.
- Saint-Affrique : visite du chantier de maçonnerie pour l’espace Borel (Martinazzo BTP), par le collège Jean-Jaurès de Saint-Affrique.
- Montlaur : visite de chantier de photovoltaïque (SDEL), par le collège Jean-Jaurès de Saint-Affrique.
- Saint-Georges-de-Luzençon : visite atelier de métallerie (Cros et Delmas), par les collèges Jeanne-d’Arc et Jean-Vigo de Millau.
- Sébazac : visite d’un chantier du réseau d’assainissement (Colas), par le collège Saint-Viateur d’Onet-le-Château.
- Rodez : visite du chantier de la Cathédrale (SAS Vermorel), par le collège Saint-Joseph ; visite du chantier de construction de l’INU Champollion (Andrieu Construction), par les collèges Fabre et Jean-Moulin ; visite du stade Paul-Lignon, restructuration avec gradins coulés (Andrieu Construction),par le  collège Fabre ; visite du stade Paul-Lignon, poste de transformation électricité (Eiffage), par le collège Fabre.

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 7 mois Le 05/10/2023 à 09:13

Après le "quoiqu'il en coûte" de la période covid où le pouvoir d'achat des gens a été artificiel avec une demande anormalement élevée d'où l'inflation. A présent ce ne sont pas les taux d'intérêts qui posent problème mais l'endettement excessif et généralisé. Le bâtiment peut se faire du souci.