En route pour des autocars plus verts ?

  • L'électrification des autocars est un véritable défi, dans un secteur où le diesel est encore aujourd'hui la norme.
    L'électrification des autocars est un véritable défi, dans un secteur où le diesel est encore aujourd'hui la norme. Wengen Ling/ Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Les mobilités lourdes représentent 7% des émissions de CO2 en France. Le secteur des autocars en fait partie. Or son parc est composé de peu de véhicules à zéro émission, contrairement aux autobus, qui sont deux fois moins nombreux à rouler. Entre l’arrivée de modèles électriques? à batterie ou à hydrogène, et le développement du rétrofit, les signaux paraissent au vert pour réussir à décarboner une grande partie des autobus d’ici 2030.

Aujourd'hui, il y a environ 66.000 autocars qui roulent en France. 90% d'entre eux sont répartis entre le transport scolaire et les lignes régulières, les 10% restants représentent le secteur du tourisme et divers services. Or, parmi eux, seule une centaine d’autocars zéro émission sont actuellement en circulation, selon l'étude "La transition de l'autocar vers des technologies zéro émission" publiée par France Hydrogène et l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere-France).

La réglementation environnementale sur le segment de l’autocar en 2023 est peu contraignante, contrairement à celle du segment de l’autobus par exemple, ce qui explique en partie, que la quasi-totalité des autocars fonctionne toujours aujourd’hui avec une motorisation diesel très polluante.

Historiquement, les premiers déploiements d’autocars électriques ont été initiés dès 2017, sur des lignes requérant une autonomie journalière ne dépassant pas les 250 km, avec une recharge systématiquement faite au dépôt. Désormais, les modèles les plus récents offrent une autonomie pouvant aller jusqu’à 400 km.

Nouveauté très importante, en 2024 devraient apparaitre les premiers autocars à hydrogène, affichant quant à eux une autonomie pouvant atteindre les 1000 km. En parallèle, des autocars rétrofités commenceront également à être déployés, accélérant un peu plus encore cette transition énergétique indispensable. Pour rappel, le rétrofit consiste à convertir un véhicule thermique en modèle entièrement électrique. Cela a bien sûr un coût mais ne nécessite pas de remplacer toute une flotte par des machines neuves.

L'objectif affiché est que 36.000 autocars électriques à batterie et que 15.000 autres à hydrogène puissent être en service d'ici 2030. Pour pouvoir l'atteindre, plusieurs leviers doivent être actionnés, à commencer par la publication d'une feuille de route nationale plus ambitieuse, notamment en ce qui concerne les appels d’offres publics à venir où les alternatives zéro émission devront être privilégiées. Le déploiement d’une infrastructure digne de bornes de recharges publiques adaptées est également indispensable. Or, l'entrée en vigueur, l'an prochain, du règlement européen sur le déploiement d'une infrastructure pour carburants alternatifs (AFIR) encouragera encore plus à suivre cette voie.

Après la voiture, le rétrofit s'occupe des bus.

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