Retraites complémentaires : allez-vous bénéficier de la revalorisation de 4,9 % à partir du 1er novembre ?

  • Les retraites complémentaires de 13 millions de Français vont être revalorisées au 1er novembre.
    Les retraites complémentaires de 13 millions de Français vont être revalorisées au 1er novembre. Illustration - Pixabay
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13 millions de retraités devraient profiter d'une revalorisation des retraites complémentaires.

Un accord national interprofessionnel entre l'Argic-Arrco et les partenaires sociaux a abouti à une revalorisation des retraites complémentaires de 4,9 % à partir du 1er novembre 2023. Cela va concerner les retraites complémentaires du secteur privé, 13 millions de personnes devraient en bénéficier.

La hausse de 4,9 % s'aligne sur le niveau de l'inflation telle qu'estimée par l'Insee pour 2023. Une potentielle revalorisation sur la période 2024-2026 sera également indexée sur le taux d'inflation ("réduite d'un facteur de soutenabilité de 0,40 point selon l'évolution de la situation économique du pays dans les prochaines années", signale le site du service public).

La réforme des retraites prise en compte

Les négociations entre l'Argic-Arrco et les partenaires sociaux interviennent une fois tous les 4 ans, les discussions prenaient pour la première fois en compte cette année les effets de la réforme des retraites adoptée juste avant l'été.

Une réforme qui entraîne la suppression du coefficient de solidarité dans certains cas :

  • suppression pour les assurés dont la retraite prend effet à compter du 1er décembre 2023 ;
  • suppression à partir du 1er avril 2024 pour les assurés dont la retraite prend effet avant le 1er décembre 2023 ;
  • maintien pour les assurés qui reportent leur départ de 2 à 4 ans et qui ne sont pas concernés par la réforme des retraites.

Le coefficient majorant est quant à lui supprimé pour les assurés nés à compter du 1er septembre 1961 et ceux dont la retraite du régime de base prend effet à compter du 1er décembre 2023.

Coefficient de solidarité et majorant : c'est quoi ?

Ces coefficients ont été mis en place le 1er janvier 2019 par l'Argic-Arrco pour encourager les personnées nées à partir de 1957 à retarder le départ à la retraite, et ainsi ne subir aucune pénalité temporaire sur le montant de leur pension retraite complémentaire. 

Auparavant, quand un futur salarié voulait demander sa retraite (et qu'il remplissait les conditions pour partir à taux plein au régime de base), sa retraite complémentaire avait une minoration temporaire de 10 % pendant trois ans ou jusqu'à l'âge d'annulation de la décote (jusqu'à 67 ans maximum).

Le coefficient majorant, aussi appelé "bonus", permettait à l'inverse à certains salariés d'avoir une surcote pendant un an s'ils choisissaient de prolonger leur activité professionnelle de deux, trois ou quatre ans après la date minimum de départ.

Les règles changent aussi pour les conditions d'application du cumul emploi-retraite. Avant, les assurés cotisaient mais sans acquérir de nouveaux droits. À présent, "à compter du 1er janvier 2024, les assurés en cumul emploi-retraite intégral pourront bénéficier d’une nouvelle retraite Agirc-Arrco (dans la limite du plafond annuel fixé par la Sécurité sociale)".

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