Chômage : il repart à la hausse en France, c'est la première fois depuis 2015 !

  • Les signes d’une contraction du marché de l’emploi.
    Les signes d’une contraction du marché de l’emploi. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le

L’augmentation est de 0,6 % au troisième trimestre. Un tournant ou une parenthèse ?

Le chômage repart à la hausse en France, après une baisse depuis 2015 qui l’avait vu fondre de 10,5 à 7,2 % de la population active selon l’Insee.

17 400 inscrits en plus

Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a augmenté de 0,6 % en France au troisième trimestre, soit 17 400 inscrits en plus, montrent les chiffres dévoilés, mercredi, par le ministère du Travail. 3,028 millions sont désormais dans cette situation sur le territoire français (hors Mayotte). Sur un an, la tendance reste favorable, avec une baisse de 3,8 %.

Les sombres perspectives de l’OFCE

Mais le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans augmente encore de 2 % au troisième trimestre (3,2 % sur un an), alors que l’apprentissage commence à stagner. Dans la catégorie B, ceux qui ont travaillé, mais moins de soixante-dix-huit heures sur un mois, la hausse est beaucoup plus marquée (+ 3,1 %), contrairement à la catégorie C (ceux qui ont travaillé plus de soixante-dix-huit heures) en nette baisse (− 2,3 %).

Un volume d'offres d'emploi toujours significatif

Le signe d’un passage des demandeurs d’emploi d’une catégorie à une autre sur fond de précarisation ? "On peut penser qu’avec une contraction du marché de l’emploi, les employeurs proposent plus de contrats courts que de contrats longs", analyse Mathieu Plane, chef du département analyse et prévisions à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), dans Le Monde.

"En revanche, le volume d’offres d’emploi reste significatif", expliquait récemment le directeur de Pôle emploi, Jean Bassères, cité par Les Échos. Ces chiffres sont dévoilés alors que les députés et sénateurs, réunis en commission mixte paritaire, ont trouvé, lundi un accord sur le projet de loi plein emploi, qui imposera aux chômeurs éloignés de l’emploi et bénéficiaires du RSA 15 heures d’activités par semaine, avec l’ambition d’atteindre un taux de chômage de 5 % en 2027.

Une perspective incertaine selon les dernières prévisions publiées le 17 octobre par l’OFCE. "La seconde moitié de l’année 2023, mais surtout l’année 2024, seront celles du retournement de la courbe du chômage, ce dernier passant de 7,2 % actuellement à 7,9 % à la fin 2024", anticipent les experts. Depuis la fin du "quoi qu’il en coûte", nombre d’entreprises, portées par ces aides durant la crise sanitaire doivent, en effet, désormais rembourser les prêts garantis par l’État.

Cela pourrait entraîner la suppression de 138 000 emplois en 2024, précise l’OFCE qui devra encore revoir ses prévisions si le prix du baril de pétrole venait à augmenter fortement sous l’effet de la crise au Proche-Orient.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 6 mois Le 26/10/2023 à 11:44

Tant que chômage sera aussi généreux il y aura des chômeurs. Fermons d'abord le robinet des aides et arrêtons cette mendicité à l'état.