Bébé de trois mois tué par balle en Essonne : le père libéré, la mère à présent soupçonnée d'infanticide

Le parquet d'Evry annonce, ce vendredi 27 octobre 2023, que la garde à vue du père de l'enfant et de l'autre homme interpellé en même temps que lui, a été levée. Les regards se portent maintenant vers la mère âgée de 39 ans, qui pourrait devenir la principale suspecte.

Dans la soirée de mercredi 25 octobre, le père revenait d'une course à Paris quand il a découvert, au domicile familial de Milly-la-Forêt (Essonne), sa fille âgée de trois mois gravement blessée. Il l'a conduit à l'hôpital de Fontainebleau, en Seine-et-Marne. Le nourrisson était blessé au thorax par balle. Prise en charge en urgence, elle n'a pas survécu.

Le même soir, la mère du bébé avait été retrouvée à deux kilomètres du domicile, aussi blessée par balles, près d'un centre équestre. Le père a rapidement été interpellé, avec un de ses amis présent avec lui à l'arrivée des forces de l'ordre.

L'arme retrouvée au domicile du couple

Le père a déclaré aux enquêteurs avoir découvert sa fille blessée chez lui, l'avoir emmenée à l'hôpital, puis être reparti pour s'assurer que son épouse allait bien en raison d'une mare de sang découverte à l'étage. Des faits qui sonnent de plus en plus probables aux yeux des enquêteurs, puisque la garde à vue a été levée.

Lors d'une perquisition du domicile, l'arme du crime pourrait bien avoir été retrouvée. Le fusil 22 long rifle (LR) saisi correspond aux blessures qui ont eu raison du nourrisson et qui ont été constatées sur la mère.

Cette dernière a été hospitalisée et ses jours ne sont pas en danger. Elle aurait été brièvement entendue par les enquêteurs, et en présence de son avocat, "elle a fait usage de son droit au silence", précise le parquet d'Evry.

Une information judiciaire ouverte à l'encontre de la mère

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet ce vendredi, suggérant qu'il soit décerné à l'encontre de la mère du bébé tué par balle, pour les chefs de meurtre sur une mineure de moins de quinze ans. "Le juge d’instruction désormais saisi aura notamment la charge de déterminer avec précision les circonstances de la commission de ces faits", indique le parquet.

"Une mesure de soins psychiatriques sur décision du représentant de l'Etat" a été prise, concernant la mère.