Football : au chômage, l'ancien gardien Thomas Secchi est toujours dans l’attente d'un nouveau projet

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  • Le gardien au chômage s’entraîne avec ses anciens partenaires pour maintenir sa forme.
    Le gardien au chômage s’entraîne avec ses anciens partenaires pour maintenir sa forme. Jose A. Torres
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Guillaume Verdu

En attendant de trouver un nouveau club, le gardien s’entraîne de nouveau avec Rodez, qu’il a quitté libre en fin de saison dernière. Il explique comment il vit cette situation.

C’est un peu comme si rien n’avait changé. Tous les matins, Thomas Secchi prend la direction de Vabre, enfile ses gants, ses crampons et s’entraîne avec les joueurs du Rodez Aveyron football. Mais les ressemblances s’arrêtent là. Derrière cette routine, le gardien sait qu’il ne figurera pas sur la feuille de match le week-end.

Sans club depuis sa fin de contrat, le 30 juin, le joueur de 26 ans est à la recherche d’un nouveau challenge. En attendant, il prend part aux entraînements de son ancien club. "J’ai demandé à Rodez si je pouvais revenir pour garder ma forme, on m’a répondu favorablement", relate celui qui côtoie de nouveau les sang et or depuis mi-août.

"C'était le moment de prendre mon envol"

Son aventure avec son club formateur semblait pourtant s’être achevée en fin de saison dernière, lorsque les deux parties ont convenu qu’il n’y aurait pas de prolongation de contrat. "C’était le moment de prendre mon envol", résume celui qui était numéro 3 dans la hiérarchie, derrière Lionel Mpasi et Sébastien Cibois.

En raison des absences simultanées des deux autres gardiens à la fin de l’hiver, il a disputé cinq rencontres avec le Raf en 2022-2023, dont le quart de finale contre Toulouse, dans un Stadium plein (1-6), et le match capital pour le maintien contre Niort (3-2), au cours duquel il s’est montré décisif. "Le fait d’avoir joué m’a conforté dans l’idée que je me faisais de mes capacités. Mon objectif était de trouver un club où m’exprimer", rappelle-t-il.

"Je savais que ça pouvait être compliqué"

Seulement, quatre mois après la fin de son bail, Thomas Secchi attend toujours de trouver une nouvelle destination. "Je savais que ça pouvait être compliqué, je m’étais préparé à cela. Surtout que je n’ai pas le CV le plus fourni, reconnaît-il. Je ne m’attendais quand même pas à ce que ce soit aussi long. Mais cette année, le marché s’est avéré très fermé, même pour les joueurs de champ." Depuis qu’il est libre, l’Héraultais a fait l’objet de sollicitations, qui n’ont pas abouti. "Il y a eu des contacts, des prises de renseignements, plus à l’étranger qu’en France", précise-t-il.

"Cela ne sert à rien d’être anxieux, c’est mon histoire, elle est ce qu’elle est, et je ne suis pas le seul dans ce cas-là, poursuit-il. Je n’ai pas envie de me morfondre, je fais tout à mon niveau pour retrouver un club." A savoir activer ses réseaux pour rester à l’affût de la moindre opportunité et continuer à s’entraîner pour rester en forme.

Stage UNFP

C’est pour cette raison que durant l’été, le gardien a participé pendant trois semaines aux stages organisés par l’UNFP, le syndicat français des footballeurs professionnels, qui permettent aux joueurs au chômage de bénéficier d’une véritable préparation physique. Avant donc de solliciter le Raf pour retourner aux entraînements. "J’ai la chance que Rodez m’ait ouvert ses portes. Je remercie le staff et les dirigeants, car tous les clubs ne l’auraient pas fait", apprécie Thomas Secchi. "C’était normal de lui renvoyer l’ascenseur, on ne va pas le lâcher comme cela", estime Charles Cieslinsky, l’entraîneur des gardiens du Raf.

"Beaucoup de joueurs au chômage s’entraînent seuls de leur côté. Ils vont à la muscu, ils courent, mais n’ont pas de club où ils peuvent s’entraîner. Moi, j’ai la chance de vivre un début de saison avec un groupe que je connais, de faire des séances où il y a de l’intensité et de la justesse technique, ainsi que de conserver un rythme de vie qui ne change pas trop de la saison dernière", poursuit le joueur.

Il s’efforce tout de même de trouver une nouvelle position par rapport à ses anciens partenaires. "J’essaie de rester à ma place, sans interférer sur le groupe, sans donner mon avis sur ce qu’il se passe, comme je pouvais le faire avant, glisse-t-il. Je suis à disposition des coaches quand ils ont besoin de moi pour un exercice, je fais ce qu’on me demande." Et cette situation exceptionnelle semble convenir aux deux parties. "Il nous apporte son exigence, son professionnalisme et sa joie de vivre, loue Charles Cieslinky. Mais je l’ai déjà prévenu : "Je t’adore et je ne te souhaite qu’une seule chose, ne pas te revoir demain.""

"Pas en position de force"

Pour la suite, Thomas Secchi assure être ouvert à tout. "Je ne me mets pas de barrière. Que ce soit en France ou à l’étranger, tant qu’il y a un projet qui me convient, ça ira. Je ne vais pas faire le difficile. Mais bon, si c’est en D5 slovène, je ne dirai peut-être pas oui, sourit-il. Je ne suis pas gourmand, je sais que je ne suis pas en position de force. Tout ce que je veux, c’est retrouver un projet qui me correspond." Il ne s’interdit d’ailleurs pas de scruter les divisions inférieures à la Ligue 2, lui qui a fréquenté le National et le CFA au cours de son cursus aveyronnais.

En attendant de trouver un club, le gardien profite de son temps libre pour suivre une formation d’anglais à distance et consacrer plus de temps à ses proches. Tout en espérant que cette parenthèse se referme rapidement. "Je suis impatient de retrouver un groupe, un projet, des objectifs, d’avoir des émotions liées à la compétition." Et de reprendre, pour de bon, sa carrière de footballeur.

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